Cadre

Flash Cadres N°797 : L’égalité, toute une histoire !

Alexandra Kollontaï*, un nom aujourd’hui un peu oublié. Cette femme politique russe puis soviétique a pourtant beaucoup contribué aux nombreux dé-bats sur le féminisme engagés depuis le début du XXème siècle. Dans les années soixante-dix, au moment où le féminisme en France est au plus fort, ses textes sont publiés en français, presque introuvables à présent. Au hasard d’internet, mais aussi des bouquinistes, il est encore possible d’apprécier les multiples facettes de cette femme au destin exceptionnel. Décriée et adulée en son temps, c’est avant tout l’élégance de sa plume que retrouvera le lecteur.
Elle a participé à la première conférence de l’Internationale socialiste des femmes, le 17 août 1907, à Stuttgart (Allemagne). En 1910, son exil l’amène à accompagner la femme politique allemande Clara Zetkin (qu’elle aide à créer la Journée internationale pour les droits des femmes, le 8 mars) à la deuxième conférence qui se tient à Copenhague et se rend ensuite dans toute l’Europe occidentale, faisant connaissance avec les plus importantes figures du socialisme international, comme Karl Kautsky, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht.
Proposer aujourd’hui de redécouvrir une « pionnière » du combat pour l’égalité, c’est se dire que le sens d’un cadeau pour toutes et tous, est de remettre en perspective les nombreuses initiatives organisées à l’occasion du 8 mars comme symboles d’un chemin encore long pour qu’une moitié de l’humanité incarne réellement son avenir.
* La Révolution, le féminisme, l’amour et la liberté d’Alexandra kollontaied. Le Temps des Cerises

La grande illusion de la reconnaissance
Le bilan de la mise en oeuvre de la décision unilatérale d’Orange en 2018, suite à l’absence d’accord salarial, a été fait. Le moins que l’on puisse en dire, c’est que si des cadres pouvaient croire dans la reconnaissance de l’entreprise, c’est la grande désillusion.
En effet 35% des cadres n’ont eu que 325 € d’augmentation individuelle, et 5% rien …
Concernant la reconnaissance, il y a eu 19,4% des cadres qui ont eu une mesure de reconnaissance (MEC, promos, mesures ARCQ), soit le même pourcentage que les années précédentes. Une reconnaissance meilleure avec l’ARCQ ? C’est tout vu !
Et Orange rémunère toujours 25% de ses cadres à moins de 40 k€ annuels bruts, soit environ 2 500 € nets mensuels pour des qualifications toujours plus fortes !
Battle Royale
Le projet de réorganisation des Directions Orange use d’une belle logorrhée visant à cacher l’absence d’arguments et les buts recherchés. « Pas d’impact sur les effectifs ».
Pourtant le rapport Syndex en dit long. On passe de 199 à 139 managers, la Direction en nomme 60 « experts » sans définir le terme, leur accompagne-ment ou ce qu’il adviendra de leurs équipes : 20 à 25 salariés par direction d’état-major devront se « recaser ». Le dossier stipule que la définition des DO et Direction Client « n’est pas définitive et reste à affiner ». Beaucoup d’incertitudes sur l’avenir des cadres concernés. Une seule certitude, ce n’est qu’une première étape !
La Direction cherche par tous les moyens à réduire la masse salariale, créant des situations dont les impacts psychologiques seront lourds de conséquences !

 

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Pour la CGT, il faut revaloriser le rôle des Cadres à Orange

L’Union Fédérale des Cadres CGT dénonce la situation difficile des cadres à Orange, et tout particulièrement des managers de proximité

La négation de notre rôle contributif !
Le rapport des médecins du travail confirme les nombreuses alertes CGT sur le mal-être et la souffrance des salariés. Le forfait jour et le mythe du cadre qui n’aurait pas d’horaire accroît d’autant plus les problèmes de dégradation de nos conditions de travail, de l’intensification de l’activité et de notre charge de travail, le tout menant à une augmentation des situations de surmenage, conséquences directes du plan de maîtrise des dépenses « explore 2020 » et de la gestion de l’emploi qui fait fondre la masse salariale d’Orange d’année en année.

Le burn out, en explosion, est le 1er facteur de l’augmentation des arrêts de travail en 2018.
Alors même que l’enjeu est aujourd’hui de réussir une mobilisation des capacités humaines, par des relations de travail qui donnent du sens et favorisent la coopération, la créativité, l’ouverture, la transparence et le partage des connaissances pour gagner l’engagement, les nouvelles méthodes de travail, mise en place par la Direction sont jugées déshumanisantes et contre- productives par toutes les récentes études. Elles privent les managers d’autonomie, de responsabilités et du sens même de leur travail en leur refusant tout rôle contributif dans la bonne marche de l’entreprise.

Nos perspectives d’avenir passent par le renforcement de notre statut cadre
Pour la CGT, d’autres choix sont possibles. Le statut cadre doit être renforcé afin de permettre aux cadres et aux managers en particulier de prendre toute leur place dans leurs rôles et leurs activités.
Il s’agit de revoir les pratiques managériales imposées par la Direction afin de valoriser le « bien travailler », et concevoir des solutions organisationnelles partagées.
Nous sommes de plus en plus soumis à des décisions politiques de plus en plus autoritaires au service d’objectifs financiers de court terme en contradiction avec les besoins sociaux, environnementaux et économiques.
C’est en nous donnant les moyens et des marges de manœuvres que nous deviendrons les acteurs clés impliqués au cœur des décisions et garants de l’équilibre entre :
● les relations sociales et humaines garantes du bien-être au travail et d’un modèle social de qualité ;
● la performance des salariés (formations, reconnaissance des compétences, autonomie) ;
● la performance économique (objectifs et business).

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Flash Cadres N°796 : Ce n’est qu’un début…

La journée de mobilisation du 5 février, à l’appel de la CGT, Solidaire et FSU s’est traduite par l’organisation de centaines de rassemblements devant les préfectu-res, directions d’entreprises et sièges du Medef.
Ce sont au total, près de 300 000 manifestants dans plus de 200 villes qui ont exprimé leurs revendications communes pour des augmentations générales des salaires et des pensions, plus de justice sociale et fiscale et le développement des services publics.
Cette journée a permis, au moyen d’arrêts de travail, de rassemblements et de manifestations, l’expression de revendications spécifiques comme à Nantes où les Conseillers et cadres du réseau à La Poste étaient massivement en grève sur un préavis dont ils avaient rédigé le contenu dans l’unité. Dans bon nombre de rassemblements, des cadres de nos entreprises étaient visibles au delà des métropoles régionales. D’ores et déjà la question d’une suite se construit aussi dans nos périmètres.
Notons que dans plusieurs départements, la CGT est à l’initiative de réunions intersyndicales afin de prolon-ger la mobilisation. L’exemple de la vacuité des propositions salariales de La Poste pour les cadres, ne peut rester sans réponse. Ainsi, le 8 mars, dont la dimension dépasse la seule égalité salariale, augure d’une mobilisation grandissante en vue d’une journée d’action unitaire, le 19 mars, qui veut donner des perspecti-ves aux attentes sociales. Sur l’ensemble des initiatives qui vont jalonner ces prochaines semaines, L’Union Fédérale des Cadres CGT-Fapt sera présente pour faire grandir l’expression des revendications spécifiques de tous les cadres des entreprises de notre secteur.

Raccrocher les wagons
Orange enchaîne réaménagements, nouveaux si-tes et déplacements de personnel imposant flex-office, plateaux agiles et espaces dynamiques, jus-tifiant d’économies qui se révèlent pourtant bien couteuses, 11 M€ pour le bâtiment « Résonance » à Bagneux, alors que la reconnaissance salariale est en berne.
Ce qui pose question n’est pas la couleur de la moquette mais bien la volonté de mettre en place l’agilité à l’échelle avec ses trains et wagons que la direction place en désordre sans respect des mé-thodologies, multipliant les projets pour accélérer la transformation et le dégraissage de l’entreprise. Cette agilité coordonnée en transverse, interne et externe, avec un fort taux de sous-traitance, ques-tionne la place des managers, des RH, des métiers et des rattachements quand les salariés ont besoin de repères et de stabilité alors que la frontière vie privée et vie professionnelle s’étiole.
GPEC et vieilles dentelles!
Chez Orange, les organisations syndicales, excep-té la CFDT, n’ont pas signé l’accord sur la Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences (GPEC).
A l’heure, où des évolutions majeures, liées au nu-mérique, vont entrainer des disparitions d’activités impactant 20 000 salarié.e.s et où la création de nouvelles activités toucheraient 60 000 salarié.e.s, pour la CGT, il était légitime que les salarié.e.s du groupe puissent se projeter.
La CGT a porté une GPEC qui interroge la stratégie du groupe et la part de la sous traitance, qui répon-de aux gains de productivité liés au numérique, qui renseigne sur les activités qui vont croitre ou dé-croitre par territoire et qui tienne compte de l’organi-sation du travail. La CGT demande la réouverture des négociations.

 

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Flash Cadres N°795 : Un 5 février pour agir

2019 débute fort pour les cadres ! L’AGIRC, la retraite com-plémentaire des cadres du privé, se fond dans le nouveau régime unifié. Une redéfinition du statut cadre devait être négociée depuis 2015. Or le patronat s’obstine à refuser toute définition interprofessionnelle de l’encadrement pour mieux décliner l’arbitraire entreprise par entreprise.
Dans un contexte où les questions salariales libèrent la paro-le, le gouvernement et le patronat jouent la division du sala-riat pour mieux protéger les 1%. La prime de fin d’année, quand elle est octroyée, exclut les cadres du montant maxi-mum au prétexte qu’ils gagneraient trop, alors que les dividendes atteignent des records. Cette logique ac-croît le divorce entre les directions d’entreprise et l’encadrement au moment même où sa mobilisation est requise pour mettre en place les transformations numériques. La réduction des coûts et les réorganisations incessantes remettent en cause le sens et le contenu des missions et démotivent la volonté de maintenir la qualité d’un service public déjà abimé.
La défiance envers les institutions, les politiques et directions trouve des modes d’expressions qui peuvent mener au pire. Les cadres, au travail, sont témoins de ce délitement du vivre ensemble, voire de la démo-cratie. Pour sortir de la crise, la remobilisation de l’encadrement, indispensable, passe par la reconnaissan-ce du professionnalisme et des qualifications. 2019 s’ouvre sur des attentes fortes d’une réelle écoute et de nouvelles possibilités de mobilisation collective. Retraites, salaires, statut de l’encadrement… la CGT-Fapt et son Union Fédérale des Cadres mettent toute leur énergie pour que les cadres retrouvent la maîtrise du sens et du contenu de leur travail. La mobilisation du 5 février 2019 sera l’occasion de faire entendre nos exigences.

Consultation sur les salaires
Les salariés d’Orange produisent de plus en plus de richesse, pourtant leurs salaires subissent un tassement continu et trop de cadres sont encore en dessous du plafond de la Sécurité Sociale (3377 € brut). La direction procède à un siphonage de la richesse pour les actionnaires, pénalisant la part de l’investissement et des salaires dans la valeur ajou-tée.
Chaque année, 4 000 suppressions de poste met-tent sous tension les salariés, subissant hausse de la charge de travail et baisse mécanique du budget des augmentations salariales. En 2018 malgré les 1,8 Mds d’euros de dividendes reversés, la direc-tion n’a pas voulu trouver d’accord et décida une augmentation bien en deçà de l’inflation.
Pour contrer cela, la CGT mène une consultation dans les services visant à construire avec les sala-riés le rapport de force et les revendications qu’elle portera en 2019. Merci pour vos réponses !
Arc-bouté
De l’avis même des managers et des ressources humaines en local, qui sont confrontés aux diffi-cultés en première ligne, l’accord sur la reconnais-sance des compétences et des qualifications (ARCQ) est impossible à mettre en oeuvre, recou-pant l’analyse des négociateurs CGT qui avaient refusé de signer.
Une organisation, signataire de l’accord, a récem-ment demandé sa renégociation car elle estimait qu’il y avait tromperie sur la marchandise.
Et pour cause, la direction se sert de cet accord pour déformer les métiers et procéder à une réor-ganisation déguisée de l’entreprise, tout en ralentis-sant le processus de reconnaissance salariale.
La direction reste bloquée sur ses positions et joue la montre en proposant de rédiger un document « repères » expliquant les modalités 2019 pour toute solution.

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Flash Cadres N°794 : L’avenir est à nous !

A l’aube de l’année 2018, l’Ugict-CGT présentait ses voeux avec la signature de son congrès : « Rien n’est écrit d’avance ». Alors que l’année écoulée a, sans nul doute, affir-mé le sens de ce slogan, souhaitons-nous pour 2019, une an-née riche en luttes et en avancées sociales pour toutes et tous.
Si les contradictions de l’automne, dans la rue, les ronds points et les entreprises ne rencontrent à ce stade qu’un simulacre de débat national, fut-il présenté en grand, il est saisissant d’en-tendre le ministère des finances préparer son recul sur la taxe d’habitation « pour les 20 % de français les plus riches ».
Cela signifierait que le seuil de « richesse » selon ses propres critères, serait fixé à 2 500 € pour une personne seule ? Au-delà du commentaire sur un véritable reniement, comment ne pas inter-préter, en parallèle, la défense bec et ongle de la suppression de l’ISF comme un partage de la pénurie par le plus grand nombre ? La mise en opposition des plus modestes avec celles et ceux qui ont des revenus à peine supérieurs est évidente, surtout lorsque l’on fait le détail des an-nonces gouvernementales dans la période. Le mépris social n’est ni une posture, ni un style de gouvernance. Lorsque François Guizot déclarait « Enrichissez-vous… », il faisait, clairement, référence à une vision censitaire de la vie politique au service de l’accaparement des richesses d’un tout petit nombre…
La question n’est pas tant de rejeter ou non les questions idéologiques, mais bien de réaffirmer en ce début d’année, l’urgence à construire des propositions alternatives, préalables à tout pro-grès social.

Surcompensation sans compensation
À Orange, comme le confirment les rapports des médecins du travail ou de l’Institut des Métiers, la pression exercée sur le management de proxi-mité augmente d’autant que les objectifs sont plus ambitieux et traités de façon normative, ignorant la réalité du terrain, sans accompagne-ment de l’attrition de certains services, ni de mise en perspective de l’avenir.
Même si les pratiques managériales se veulent plus ouvertes et portées sur la confiance, le ma-nagement de proximité se fragilise et poursuit sa désincarnation. Si certains vont bénéficier d’un effet d’aubaine et pourront relâcher la pression, la plupart vont se retrouver en situation de sur-compensation de leurs propres objectifs, ris-quant le burn-out, pour accompagner les équipes vers l’atteinte d’objectifs mal proportion-nés, le tout sans compensation salariale, ni re-connaissance.
Primé.e.s ?
Le 24 décembre dernier, la CGT a interpellé le PDG d’Orange afin que le montant de la prime exceptionnelle soit réévalué et que tous les per-sonnels puissent en bénéficier. D’une part la CGT ne considère pas que les cadres soient des nantis, et d’autre part à peine 20 000 salariés ont pu en bénéficier (1 000 € pour ceux à moins de 25 000 € brut/an et 500 € à moins de 30 000 € brut/an). Relevons, au passage, que calculer une prime défiscalisée sur un salaire brut parti-cipe presque de la provocation. Dans sa réponse du 26 décembre, S. Richard renvoie à une écoute et une attention commune pendant les négociations salariales qui devraient s’ouvrir, il est temps ! Rappelons que la direction porte, seule, l’échec des négociations 2018. Face à un mécontentement salarial grandissant et à une inflation 2018 à 2%, la CGT ne se contentera pas de miettes !
Branche Télécoms

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LA CGT FAPT PROPOSE

Préambule : Ces repères revendicatifs ne sont pas un recueil de propositions mais un outil permettant aux salariés d’élaborer eux-mêmes leurs revendications dans les services avec leurs représentants CGT.

Défendre le statut cadre et l’améliorer au moyen de 4 leviers :

  • Temps de travail

Non seulement la CGT est mobilisée pour gagner un véritable droit à la déconnexion, mais ses militants cadres estiment que les forfaits jours ont souvent pour  conséquence une augmentation de la charge de travail, ce qui ne permet pas un travail de qualité.

  • Egalité Professionnelle

Elle ne peut se résumer au nombre de femmes au Conseil d’administration. La CGT ne se résigne pas  au plafond de verre qui cantonne les femmes cadres dans les premiers niveaux de classification. Nous proposons d’agir sur  2 volets : Des mesures  de rattrapage salarial, parts variables comprises, et le déroulement de carrière.

  • Management

Pourquoi considérer la méthode agile et le management collaboratif comme les nouveaux « totems » alors que la CGT et son Ugict portent une vision alternative du management ?

  • Reconnaissance des qualifications

Pour la CGT, il s’agit d’un point essentiel qui s’appuie sur des salaires de recrutement qui reconnaissent  les diplômes, ainsi que la valorisation tout au long de la carrière des qualifications acquises notamment grâce à la formation professionnelle.  Le statut cadre est essentiel dans la portabilité des droits acquis tout au long du parcours professionnel. C’est pour ces raisons que la CGT n’a de cesse de défendre, par exemple la garantie, par une retraite complémentaire par répartition et spécifique, de percevoir un revenu de remplacement préservant le pouvoir d’achat des cadres au moment de la retraite.

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