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4 Mai : AG des actionnaires d’Orange

Exigeons une autre répartition des richesses.

Le 4 mai 2018 se tiendra l’assemblée générale (AG) des actionnaires du Groupe Orange. Lors de cette assemblée, les résolutions sur le montant du dividende et la rémunération de nos dirigeants seront votées. Les résultats de 2017 soulignent un retour à la croissance et pour la première fois depuis 2009, un cash-flow en augmentation. En 2017, près de 2 milliards d’euros de bénéfices ont été réalisés. Parallèlement, 4 000 emplois ont été supprimés dans le Groupe. Les résultats du premier trimestre 2018 confirment une croissance durable grâce notamment au déploiement de la fibre optique.

Les actionnaires se gavent !
Le Conseil d’Administration (CA) proposera à l’AG, contre l’avis de la CGT, une résolution visant à augmenter le dividende à 70 cts d’euros, ce qui représente une hausse de 133 millions d’euros.

En outre, un engagement sera pris pour fixer un plancher de 70 cts pour les trois prochaines années quels que soient les résultats de l’entreprise.

Cette hausse qui intervient après celle de 2017 (passage du dividende de 0,60 à 0,65 €), représentera un coût supplémentaire de 931 millions d’euros sur la période 2017-2020 venant s’ajouter aux 6,4 milliards déjà promis aux actionnaires sur la même période.

Dans le même temps, dès l’an prochain, il est annoncé une baisse des investissements pour satisfaire les marchés financiers.

La CGT s’interroge sur cette logique consistant à privilégier le dividende au détriment des investissements (CAPEX) dans les réseaux THD (FTTH, 4G, 5G, …) qui portent la croissance du Groupe.

Les dirigeants se régalent !
Le CA proposera également la validation de la rémunération des hauts dirigeants d’Orange.

Après une augmentation de 16% (source Les Echos) en 2017, l’ensemble des dispositifs fixes et variables permettra au PDG d’Orange de voir sa rémunération croître de plus de 400 K€ pour atteindre 2.1 millions d’euros.

Les 1000 « leaders » ne sont pas en reste et se voient attribuer un plan d’actions gratuites (LTIP) de 30 millions d’euros, soit en moyenne 30 000 euros chacun.

La question de la rémunération des dirigeants n’est pas anodine : entre 2010 et 2016, celle des dirigeants du CAC 40 a progressé de 36%.

Pour la CGT, une autre répartition des richesses est nécessaire pour lutter contre les inégalités et mettre fin aux écarts indécents des rémunérations.

Les salariés sont mis à la diète !
Pour la première fois depuis 13 ans, il n’y a pas d’accord salarial à Orange.

Si les marges de manœuvre sont possibles pour les hauts dirigeants et les actionnaires, pourquoi imposer la modération salariale à l’ensemble du personnel ?

Au regard de l’inflation, de la baisse continue du pouvoir d’achat des salariés et d’autre part des résultats financiers du Groupe, les propositions de la direction sont inacceptables !

La décision unilatérale de l’entreprise entérine des mesures d’augmentation générale en dessous de l’inflation.

L’ensemble des mesures proposées représentent moins de 80 millions d’euros (pour 85 000 salariés).
Ce montant est à mettre en perspective avec les sommes précédemment évoquées pour les hauts dirigeants et les actionnaires.

Dans le même temps, l’entreprise impose aux salariés une transformation à marche forcée des métiers, exigeant de plus en plus de polyvalence et de poly-compétence sans reconnaissance. L’accord reconnaissance des compétences et des qualifications (ARCQ) ne répond pas aux enjeux et sa mise en œuvre est chaotique.

Au regard de ces éléments, la CGT a décidé de faire du 4 mai 2018 une journée d’échanges avec le personnel sur la question de la répartition de la valeur.

La CGT a officiellement interpelé le PDG d’Orange pour la réouverture des négociations sur la question de la reconnaissance et des salaires.

Nous exigeons un accord qui réponde aux attentes des personnels.

La CGT met à disposition des salariés une pétition. Nous vous invitons à la signer massivement afin de gagner sur les salaires !

Cet article est lié à l'action : « Pour une autre répartition des richesses »

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Vie au travail

Un PDM (ex PDE) qui ne déplace que du vent !

Cette négociation avait pour objectif de permettre à tous les salariés d’Orange de bénéficier de mesures d’accompagnement visant à optimiser et augmenter « l’efficacité des déplacements » pour en diminuer les émissions polluantes et réduire le trafic routier. L’article 51 de la Loi de transition énergétique pour la croissance verte impose aux entreprises de plus de 100 salariés d’élaborer un Plan De Mobilité (PDM) depuis le 1er janvier 2018.

Tout au long de la négociation, la CGT est intervenue afin que l’ensemble des dispositions présentes dans les différents PDE existants servent de base initiale de discussion (cf. la CGT met à disposition des salariés un tableau comparatif en pièce jointe). De plus, pour la CGT, cet accord devait également tenir compte des grands projets immobiliers et de la disparition des petits sites, de la politique des recrutements uniquement axée sur les grandes agglomérations (éloignant toujours plus les salariés de leur lieu de travail). Rappelons qu’en province, l’usage des véhicules est quasiment incontournable, (moins d’offres de transports collectifs et ce n’est pas la réforme ferroviaire qui arrangera la situation). Cette politique de l’entreprise ne favorise pas l’usage de transports alternatifs à la voiture individuelle en regard de l’essence même du PDM : Dans le cadre du projet immobilier Bridge (Hauts de Seine), la direction au CE DO IDF incite même les salariés à emprunter leur voiture afin de raccourcir leur temps de trajet domicile/travail.

Comme à son habitude, la direction motivée par l’obtention de labels et récompenses dans le cadre de sa Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) a fait fi des propositions de la CGT. L’accord signé le 25 avril 2018 par certaines organisations syndicales est minimaliste, ne sortant pas du strict cadre législatif, ne s’intéressant qu’aux règles Urssaf et à la maîtrise des coûts, se cachant derrière les problématiques du SI paye et retirant, de nouveau, des activités aux personnels des CSRH.
Seule véritable nouveauté : l’Indemnité Kilométrique Vélo (IKV) imposée par la Loi qui permettra au personnel d’Orange de bénéficier de seulement 200 euros / an (barème URSSAF). Les anciens PDE n’avaient profité qu’à 2% du personnel, ce n’est certainement ce nouvel accord qui va inciter plus de salariés à en bénéficier. De plus, l’IKV et les offres pour l’acquisition de deux roues propres ne profiteront pas à tous, puisque la majorité des salariés est ou sera regroupée sur des mégapoles et donc plus éloignée de son lieu de travail. Pire encore, l’avarice de la direction aura pour conséquences de mettre encore les salariés à contribution au détriment de leur santé.

La CGT a demandé :

  • La prise en charge de l’IKV pour tous les kilomètres réellement parcourus (y compris les trajets professionnels) et pas seulement ceux entrant dans le barème URSSAF (800 km/an soit 200€/an).
  • La prise en charge à 100% des transports en commun afin d’encourager l’usage des transports publics.
  • L’accompagnement des salariés afin leur permettre d’habiter à proximité de leur lieu de travail.
  • L’aménagement des horaires de travail afin de pouvoir faciliter et différer l’accès aux transports publics.
  • Des déclinaisons locales du PDM national afin de tenir compte des spécificités dans les territoires.
  • L’arrêt de la concentration des activités sur les gros sites afin de permettre un aménagement du territoire cohérent et faciliter les déplacements.

La CGT ne souhaite pas cautionner cette politique d’affichage de l’entreprise. Les enjeux du PDM sont importants et les propositions de la direction sont très éloignées des attentes et des besoins des personnels.

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Communiqués de presse

Résultats du 1er trimestre

Le groupe Orange annonce aujourd’hui ses résultats pour le premier trimestre 2018. Avec une hausse de 2,1% de son chiffre d’affaires et  4,4% de son EBITDA (marge), le groupe confirme la reprise de sa croissance. Ces bons résultats, fruit du seul travail des salariés du groupe, sont principalement portés par le développement de la fibre, confirmant ainsi que les investissements demandés par la CGT depuis plusieurs années portent leurs fruits.
On peut d’ailleurs s’interroger sur l’annonce de la réduction de ces derniers, dès l’exercice prochain. Cette baisse des CAPEX (investissements), qui pourtant favorisent la croissance, n’a pour seul objectif que de satisfaire les attentes et demandes des marchés financiers.
Si le cash-flow est lui aussi en hausse de 4%, la répartition des richesses créées, comme dans la quasi-totalité des groupes du CAC 40, va encore creuser les inégalités entre la répartition capital-travail. D’un côté, le dividende sera augmenté de 133 millions d’euros pour la seconde année consécutive pour atteindre 1,8 milliard d’euros. De l’autre 4 000 emplois ont été supprimés sur l’année écoulée, et aucune organisation syndicale n’a signé l ‘accord salarial (accord sur les salaires dont les mesures générales ne couvriront pas l’augmentation du coût de la vie) à Orange, une première depuis 13 ans.
La politique d’Orange participe au creusement des inégalités, et confirme la France comme championne d’Europe du versement des dividendes avec 44 milliards d’euros, soit un triplement en 15 ans quand les salaires ont augmenté eux de seulement 14%. Pour rappel, au titre de l‘exercice 2017, Orange décaissera un dividende de 70 centimes d’euros par action pour un résultat net de 62 centimes…
La CGT a interpellé la direction générale du groupe pour la réouverture immédiate de négociations portant sur les salaires. Elle propose au personnel du Groupe de s’impliquer dans les négociations sur la GPEC (gestion prévisionnelle sur l’emploi) afin de stopper l’hémorragie sur l’emploi à Orange, qui met, à terme, en péril notre capacité à rester l’opérateur télécom de référence en France.

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Cadre

Flash Cadres 782 : Un 1er Mai en grand !

Orange remercie ses cadres !
Dans un contexte de bénéfices qui permet d’aug-menter, pour la seconde année, les dividendes et face à un projet d’accord salarial particulièrement faible, la CGT et les autres organisations syndica-les ont refusé de signer, la direction a donc pris une décision unilatérale.
Si l’affichage global reste identique au projet d’ac-cord, à savoir 2,5%, dans le détail c’est moins glo-rieux, particulièrement pour les cadres. Le projet d’accord prévoyait une augmentation managériale de 1,4% avec un minimum garanti pour les Dbis, E et F de 450 €.
La direction d’Orange maintient l’augmentation managériale à 1,4% mais en diminue le minimum garanti à 325 €, pour ceux qui ont moins de 60 k€ de salaire global brut/a.
Dans les faits 80% des cadres ne toucheront que 20 € nets mensuels supplémentaires. Ou comment faire des économies sur le dos des salariés !
Circulez !
La politique de l’emploi n’est pas l’apanage des financiers ni la variable d’ajustement pour gonfler les dividendes. Avec un secteur en croissance, la qualité de vie au travail, le chômage, l’accès pour tous à la fibre, doivent en être le moteur.
Selon l’étude triennale sur les conditions de travail, 21,5% des salariés subissent un « stress décom-pensé » dû à la surcharge de travail accélérée par près de 4000 départs à la retraite par an, alors même que 20 000 emplois sont nécessaires.
La GPEC doit mettre en débat la stratégie d’Oran-ge et l’emploi des gains de productivité, indispen-sables pour anticiper la formation et postuler sur les futurs métiers. Car la révolution numérique permettrait des avancées sociales si les actionnai-res n’en détournaient pas les bénéfices.
Comme le demande La CGT, la direction d’Orange doit ouvrir la discussion sur les besoins en emploi !

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Fusion Equant SA dans Orange SA

Déclaration préalable CGT à la séance de signature de l’accord « d’adaptation par anticipation dans le cadre de la fusion d’Equant SA dans Orange SA« 

Tous les salariés d’Equant vont perdre dans le cadre de cette fusion, et c’est bien ce que la CGT a dénoncé lors de ces réunions à marche forcée. Nous n’avons pas été seuls. Nous avons été les représentants de plus de 150 salariés qui se sont mobilisés régulièrement et ont débrayé par trois fois. Ils voulaient ainsi signaler qu’ils souhaitaient intégrer Orange, mais sans perdre les aspects favorables de leur statut collectif, statut qui aurait été accueilli avec plaisir s’il avait été étendu aux collègues d’Orange SA. Mais de cela, vous n’avez pas voulu discuter, décrétant par avance que les accords d’Orange SA ne devaient pas être revus. C’était pourtant bien le cadre légal d’un accord dit d’adaptation. Et l’on ne peut pas dire que vous ayez beaucoup été contredits sur ce sujet pendant ces réunions.

Revenir sur la longue liste de reculs qui vont découler de cette fusion serait long et inutile. Toutes les organisations syndicales d’Orange SA et d’Equant les connaissent. Vous n’avez pas tenu compte de revendications essentielles portées par plusieurs organisations syndicales, comme la possibilité pour les salariés de pouvoir garder leurs jours de repos. Le groupe l’a pourtant déjà fait par le passé. Mais l’employeur humain que vous prétendez être n’a pas souhaité le faire aujourd’hui, par pure humanité, peut-être ?

Oui, nous allons tous y perdre : les intégrations dans le salaire ne compensent même pas de façon honnête ce que nous allons perdre. Elles ne peuvent pas cacher la perte de qualité de vie et de conditions de travail : moins de jours de repos, perte des horaires variables, accords d’astreinte et de service permanent moins favorables, situation aléatoire des fonctionnaires détachés, etc… Les salariés du service permanent activement mobilisés pour défendre leurs intérêts ont donc bien raison de ne pas accepter les conditions que vous voulez faire cautionner par cet accord.

Le dialogue social dont vous faites tant étalage a été illustré clairement : les organisations syndicales ont été convoquées pour des négociations à marche forcée, dont la durée a été ridiculement courte par rapport à l’ampleur des problèmes posés. Vous vouliez aller vite, et vous avez fixé une date butoir au 1er juillet pour faire pression dans ce sens. Votre but était de faire cautionner les reculs qui permettront à la direction d’OBS de remplir son objectif auprès des actionnaires d’Orange : se débarrasser d’un statut collectif qui montrait un exemple bien trop favorable aux autres salariés du groupe. Et, par là même, se débarrasser au passage d’une représentation du personnel qui a montré par le passé qu’elle pouvait contribuer à organiser les salariés pour la défense de leurs intérêts.

Vous n’y avez pas réussi. En effet, les reculs vont peut-être nous être imposés, mais les salariés ont beaucoup appris au cours de ces deux mois. Ils s’en souviendront, et ils feront partager leur expérience à leurs nouveaux collègues d’Orange SA.
Quant à la délégation CGT, elle est fière d’avoir été la porte-parole de tous ceux qui ne se résignent pas à considérer que, dans un groupe dont la rentabilité est florissante, les reculs sont inéluctables.

Le fait que la version définitive de cet accord ait été fournie aux organisations syndicales hier soir, sans même leur laisser le temps de consulter leurs militants, est symbolique du déroulement de ces négociations. Le cadeau à la signature offert aux organisations signataires est du même ordre. Mais ce n’est pas l’essentiel. L’essentiel, ce sont les régressions sociales contenues dans le texte.

Il va sans dire qu’il est hors de question pour la CGT de signer cet accord. Nous encourageons les autres organisations syndicales à faire de même. Quand le résultat d’une pseudo négociation conduit, pour les salariés, à des reculs par rapport à leur situation précédente, il est du devoir d’une organisation syndicale de les dénoncer, pas de les cautionner.

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n°39 Septembre-novembre 2023

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