ACTUALITÉS

Communiqués de presse

Résultats du premier semestre : Une stratégie d’Orange qui tourne au rouge ?

Orange vient d’annoncer ses résultats financiers pour le premier semestre 2021. Les résultats du groupe restent solides avec une croissance du chiffre d’affaires à 1,5% et un résultat net « opérationnel » à plus d’un milliard d’euros. Une nouvelle fois, la croissance d’Orange est portée par la zone Afrique Moyen-Orient, et tirée par la FTTH.
Pour autant, une nouvelle fois dans l’histoire du groupe, le résultat net est plombé par des choix stratégiques hasardeux d’acquisitions, et les faramineuses survaleurs qui y sont associées, qui entraînent un résultat négatif dû à la dépréciation (écriture comptable) de l’Espagne de 3,7 milliards d’euros, ce qui affecte le résultat net qui s’établit à moins 2,6 milliards d’euros. C’est à mettre en parallèle, par exemple, avec l’acquisition de Jazz tel en Espagne à 3,5 milliards d’euros … Il n’est pas inutile de rappeler le montant faramineux des dépréciations que le groupe a connu depuis sa privatisation, l’exemple le plus marquant étant Orange UK, acheté près de 50 milliards et valorisé à peine plus de 10 milliards aujourd’hui… La valeur détruite par ces opérations aurait pu financer plusieurs réseaux de fibre optique pour le pays. En Espagne, ce sont les salariés qui paieront la note avec un plan social qui concerne près de 500 salariés, soit 15% des effectifs.
Malgré un résultat net négatif dû à cette dépréciation, Orange préfère dégrader son bilan et appauvrir l’entreprise pour apporter des garanties aux actionnaires et aux marchés financiers. En effet, elle annonce qu’elle versera 70 centimes d’euros de dividende par action (2 milliards d’euros) et entérine l’acompte de 30 centimes.
La financiarisation de nos activités frappe une nouvelle fois notre industrie. Alors que la collectivité a besoin, plus que jamais, de réseaux de télécommunication performants, faire le choix d’appauvrir l’entreprise Orange, tout en maintenant des plans de réduction de coût et un dividende qui affectent la capacité du groupe à construire et exploiter correctement les réseaux d‘aujourd’hui et de demain parait hors du temps.
La récente crise sur les numéros d’urgence, mais aussi les alertes de la CGT, aujourd’hui entendues par l’état et l’ARCEP, sur l’état de la boucle locale cuivre et les nombreuses malfaçons sur le réseau FTTH, justifient une autre politique plus ambitieuse et qui aille dans l’intérêt des salariés et de la population.
L’urgence doit être à la réponse aux besoins des populations et l’accès au droit à la communication. Une fois de plus, les usagers et salariés sont les grands oubliés de la politique de l’entreprise.
Pour la CGT, il est urgent d’avoir une autre répartition des richesses tournée vers celles et ceux qui les créent, les salariés, en termes d’emplois, de salaires de conditions de travail et de formation.
Plus que jamais, la direction d’Orange doit revenir à la raison et infléchir de manière radicale ses choix financiers pour une vraie politique industrielle au service de la population en investissant massivement dans la recherche et développement, que ce soit sur les réseaux ou en termes de services.

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Les infos du CSEC Orange

En direct du CSEC Extraordinaire – Juillet 2021 PASS SANITAIRE : LE GOUVERNEMENT « PASS » EN FORCE !

 

■ Le gouvernement et son tour de « pass-pass »…
Alors que la 4ème vague est présente en France, le gouvernement a levé les dernières restrictions sans que l’immunité collective nationale ne soit atteinte.
Le Président de la République dans son discours du
12 juillet a décidé de faire porter sur les salariés la responsabilité de son incapacité à gérer l’épidémie. Il les force à se faire vacciner, quels que soient leurs convictions, leur état de santé ou leur liberté de choix tout simplement. Il impose un Pass Sanitaire (en place au 21 juillet, extension le 9 Août) qui divise la population vaccinée/non-vaccinée.
■ Orange et ses informations génériques…
A l’instar du gouvernement, Orange, par son discours démagogique déclare être dans l’attente de précisions du contenu de la loi pour l’application. Ce qui n’augure rien de bon en termes de mesures « mieux-disantes ». La CGT rappelle qu’elle est pour la vaccination, mais contre l’obligation de vaccination. C’est pour cela qu’elle s’opposera à toutes mesures liberticides du pass sanitaire qui léseraient les salariés (protection, rémunération, contrat de travail,…)
■ Sur le télétravail…
Les demandes de télétravail régulier progressent ; La direction priorise les renouvellements (1 300 en cours) et les primo-accédant au détriment des autres demandes comme celles des salariés désirants passer de 2 jours à 3 jours. La tendance est de 30 000 télétravailleurs en fin d’année 2021.

■ Retours sur sites progressifs…
Pour les salariés revenant sur site => politique d’usage de la supply chain => dotation de masques chirurgicaux en priorité.
Concernant la jauge dans les bâtiments, la direction appliquera le protocole d’entreprise du 30 juin 2021, soit 4 m² par salarié. En restaurants Orange ouverts à nouveau, 1 place sur 2 est utilisable.
La CGT a réitéré sa demande de faire un audit d’évaluation de la situation physique et mental des salariés après cette longue période d’activité à domicile et de confinement. Ce qui permettra d’effectuer des accompagnements adaptés.
La prime de télétravail de 15 euros sera prolongée en juillet et août 2021. Elle sera payée respectivement en septembre et octobre 2021. Mais Orange ne renouvellera pas le remboursement des frais liés au télétravail à domicile de 5,55 €/jour au-delà du 30 juin 2021, en dehors du versement classique de la prime de télétravail prolongée à juillet et août 2021 (15 euros/mois).

■ Salariés en situation d’handicap : 18 mois après… Rien n’a avancé !!!
Les salariés restent livrés à eux-mêmes, maintien à domicile la plupart du temps faute de fournitures de moyens de protections adaptés. La direction nous fait un énième point à chaque CSEC mais rien n’avance. Toujours aucune dotation de masques inclusifs (avec fenêtre) digne de ce nom un an et demi après le début de la crise Covid-19… Lamentable !!!

■ En boutiques, les salariés plus que jamais en danger ….
Le projet de loi permet aux préfets de décréter l’obligation de pass sanitaire pour l’accès aux centres commerciaux.
Pour les boutiques concernées, la vérification du statut du pass sanitaire des salariés… sans contrôle d’identité… lol… sera effectuée par le Manager, et celle des clients sera faite par le Centre commercial.
Concernant les effectifs, la direction n’envisage pas de les renforcer, malgré la quatrième vague. Elle se base sur une baisse des flux clients pour mettre en place la flexibilité du personnel plutôt que des embauches.
– Adaptation des horaires d’ouverture, ou fermeture de boutique dans le cadre de cas avérés ou cas contacts avérés dans cette boutique.
– Transfert des salariés non contaminés et non cas contacts vers d’autres boutiques.
– Poursuite de l’entraide.
Pour la CGT, la direction doit cesser de faire des économies sur les effectifs. Elle réclame des embauches immédiates pour pallier les manques d’effectifs et permettre une meilleure prise en charge des clients ; le renforcement de la présence de vigiles pour une meilleure sécurité des salariés qui est de la responsabilité de l’employeur.
La CGT ne laissera aucun salarié subir des risques additionnels du fait de la négligence de la Direction!

■ À Orange, dans les DROM…
La CGT dénonce une gestion calamiteuse de la pandémie dans les DROM. Seule une information minimaliste relative à la mise en place de l’état d’urgence à la Réunion et à la Martinique, est donnée. Concernant la gestion déplorable de la crise à la DO Antilles-Guyane, aucune réponse…. L’indispensable Monsieur Fialon étant absent de cette séance CSEC !!!

■ Et les Représentants du Personnel… Et les externes…
La direction n’a pas daigné répondre sur l’application des mesures pour les sous-traitants et les prestataires.
Concernant le déplacement des représentants du personnel, ils seront soumis uniquement aux restrictions liées au pass sanitaire.
La direction a le souhait de maintenir les réunions d’instances en présentiel pour la rentrée.
La CGT dénonce une régression sociale qui va accentuer la fracture sociale.
En effet, cette crise sanitaire créant déjà des situations anxiogènes et pénibles pour les salariés est alourdie d’un «pass sanitaire » qui a pour but de diviser la population entre les vaccinés et les non vaccinés, d’instaurer un contrôle total de la population, une discrimination à l’embauche, de suspendre les contrats de travail sans maintien du salaire et sans droit à indemnisation, et pouvant aller jusqu’à des licenciements.
La CGT revendique le droit à la liberté de se vacciner, ou pas, sans qu’il y ait quelconque discrimination, quelconque sanction que ce soit vis-à-vis des salariés ou du reste de la population.

TOUCHE PAS A NOS LIBERTÉS
NON à la discrimination,
NON à la sanction…
OUI à une politique Sociale et de Santé juste et démocratique

 

Informations fournies par la direction à date…
 Le nombre de cas avérés chez Orange en cumulé depuis mars 2020 : 3 000 cas au 19 juillet 2021 vs 2950 cas à mi-juin 2021 = > Augmentation de 1%/semaine)
 2 800 vaccinations réalisées par les médecins de travail. Les vaccins utilisés sont Pfizer et Moderna.
 La vaccination obligatoire concernera les personnels de services de santé mais non ceux du service social.
 Hausse de la contamination, due au variant Delta (60% plus contagieux)
 Taux d’incidence en hausse avec des disparités selon les départements. Le Sud de la France est la région la plus touchée.
 Toutes les classes d’âges sont concernées, contrairement au Covid initial qui touchait des populations plus âgées
 Avec 7 000 hospitalisations enregistrées, la barre des 5 000 a été franchie.
 Plus de 90% des personnes hospitalisées sont non vaccinées
 Au niveau national, 40 millions de français ont reçu 1 dose de vaccin
 Pour assister aux séminaires ou autres salons, le pass sanitaire (vaccination complète 2 doses, ou test PCR négatif, ou attestation preuve d’avoir déjà eu le Covid depuis plus de 15 jours et être guéri) sera obligatoire. Sans le sésame, le salarié ne pourra pas y participer.
 A ce jour, 7 boutiques ont été fermées en France Métropolitaine, en raison de cas COVID positifs
 Selon Santé public France, on distingue 2 sortes de cas contacts :
 Cas contact à risque modéré (personne vaccinée) : test PCR à effectuer, respect des gestes barrière, test PCR à réaliser 7 jours après. Pas d’isolement imposé.
 Cas contact à risque avéré : Test PCR à effectuer, respect des gestes barrière, Test PCR à réaliser 7 jours après et isolement de 10 jours.

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Les infos du CSEC Orange

En direct du CSEC Extraordinaire – Juillet 2021 La sécurité des salariés n’a pas de prix !

■ Une augmentation inquiétante des incivilités et des agressions, accentuée par la pandémie…
Depuis de nombreux mois, la CGT n’a de cesse d’alerter sur l’augmentation des incivilités et agressions, et de leur intensité dont sont victimes nos collègues travaillant en relation client aussi bien commerciale que technique.
■ La boutique Orange, un lieu particulièrement exposé…
La révolution numérique est en marche. Les services et les terminaux numériques sont devenus essentiels pour des clients de plus en plus exigeants.
La CGT dénonce un mal être grandissant des salariés particulièrement pour ceux en contact avec la clientèle. Ils subissent d’un côté les contraintes liées à une politique de réduction des coûts (dégradation des conditions de travail, sous-effectif chronique, restructurations incessantes, objectifs démentiels,…) et d’un autre côté une forte pression due au mécontentement des clients exacerbée par la crise sanitaire.
■ la prévention primaire, une urgence !
Pour la CGT, il n’y a pas d’alternative. Au même titre que les autres risques, la prévention primaire devrait être de rigueur. La CGT n’attendra pas qu’un tel drame arrive dans nos boutiques Orange pour réclamer le renforcement de la sécurité et des effectifs, comme dans les UI. La Direction à l’obligation, quoi qu’il en coûte, de mettre en oeuvre toutes les mesures nécessaires à garantir la santé physique et mentale de l’ensemble de ses salariés. Chaque salarié doit pouvoir venir travailler de manière sereine d’autant plus dans ce contexte de crise sanitaire complexifiant les rapports humains. Cette protection doit aussi s’étendre aux réseaux sociaux ainsi qu’aux avis clients car nombre de clients « se lâchent » après leur passage dans une de nos boutiques.
Chaque demande client doit être traitée avec le même égard même s’il n’y aura pas de vente au final, la satisfaction client c’est aussi cela.
La Direction doit arrêter de banaliser la situation et de se confondre en excuses, mais plutôt d’avertir les clients qu’ils sont susceptibles d’être poursuivis.
■ La sécurité dans tous les services en contact clients… une priorité !
La direction privilégie le courrier avec des lettres types envoyées aux clients agressifs sans trop les froisser ainsi que des affiches d’avertissement disposées normalement dans chaque boutique. C’est insuffisant !
La CGT a réclamé à la direction de garantir de manière pérenne la sécurité de nos boutiques en renforçant la présence de vigiles. La CGT a été scandalisée d’entendre la Direction indiquer que la présence de vigiles n’empêche pas les agressions. Le risque zéro n’existe nulle part. Cependant la prévention est efficace. Ils ont un rôle de dissuasion, protecteur et rassurant aux yeux des salariés. Ils désamorcent un grand nombre de conflits potentiels non mesurables dans Séquoris ! Quelle aurait été la situation s’il n’y avait pas eu de vigiles ?
La CGT a réclamé l’abandon des projets d’entraides comme entre l’AD RAA et l’USC GSE, du projet WYND qui n’a d’autre but que d’adapter le nombre de rendez-vous au nombre de vendeurs présents le jour J. La CGT a exigé des embauches pérennes pour renforcer les effectifs en boutiques, comme en UI et en USC, afin de mieux prendre en charge les clients et de réduire les délais d’attente, sources d’incivilités potentielles.

Une vie humaine n’a pas de prix.
La sécurité des salariés n’est pas une option

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Communiqués de presse

Rapport sur la panne des numéros d'urgence : Orange pointé du doigt

Six semaines après le dysfonctionnement du système d’acheminement des numéros d’urgence aux conséquences dramatiques avec
six décès potentiels, le rapport gouvernemental est accablant pour l’opérateur historique Orange. Au-delà du « bug logiciel », il fait
surtout état d’une gestion calamiteuse de la crise avec de nombreuses insuffisances notamment un manque de préparation et de précaution,
un manque de réactivité et un manque d’anticipation.

Le rapport pointe particulièrement
-« L’absence de procédures de tests avant mise en production lors des manipulations de l’opérateur ;
-L’absence de prise en compte des incidents passés affectant les numéros d’urgence dans les procédures techniques de
l’opérateur ;
-L’absence de traitement ou de supervision spécifiques pour les numéros d’urgence est étonnante et elle explique largement
les ralentissements dans l’identification de l’origine du dysfonctionnement et de ses impacts.
-La montée en puissance trop lente du dispositif de crise d’Orange eu égard à la criticité des numéros d’urgence ;
-L’absence d’un dispositif national dédié à ces numéros spécifiques ;
-L’incapacité d’Orange à jouer un rôle de conseil dans l’appréhension technique de la crise auprès des autorités publiques. »

Comment en est-on arrivé là ?
Pour Orange, la rémunération des actionnaires passe avant même les critères de sécurité de base. Il n’y a pas eu de test sur des
plateformes hors production et tous les serveurs ont été modifiés en même temps et de jour. Il est évident que les tests de
modifications logicielles sur des serveurs hors production et leurs implémentations de façon progressive auraient été beaucoup plus
sûrs de nuit (trafic réduit) mais cela coûte plus cher.
C’est dans ces conditions de travail dégradées, qui ne se limitent pas à la panne, que les salariés ont réparé la panne dans les
meilleurs délais possibles.
Ce rapport confirme ce que la CGT dénonce au quotidien. Ce sont bien des critères de rentabilité qui sont les causes principales de
cette panne. Ils sont dus à une politique de financiarisation pour satisfaire les marchés financiers. Cautionnée par l’Etat premier actionnaire
d’Orange, cette stratégie est basée essentiellement sur des plans de réduction des coûts massifs, notamment la baisse des
effectifs, le désengagement d’Orange sur la formation des ses agents, la dégradation des conditions de travail et un dumping social
organisé en externalisant l’activité et en déportant les responsabilités par un recours massif à la sous-traitance.
Un rapport qui fait des recommandations mais qui occulte une nouvelle fois le désinvestissement chronique de l’exploitation et de la
maintenance du réseau par Orange.

« PLUS JAMAIS CA ».
Pour la CGT, Orange doit prendre ses responsabilités et mettre tous les moyens nécessaires pour que cela ne se reproduise plus
jamais.
Il est urgent de cesser la marchandisation des réseaux et d’arrêter tous les projets de démantèlement du Groupe Orange ;
d’investir massivement pour le déploiement et le maintien des réseaux notamment dans le réseau cuivre RTC sur l’ensemble du
territoire ; d’investir massivement dans l’emploi, la recherche et développement et la formation; de ré internaliser toutes les
activités avec les emplois associés; de mettre en place un véritable dispositif de gestion de crise avec des moyens nécessaires en
anticipation, une chaîne de soutien complète et connue des salariés devant intervenir ; l’ouverture de négociations sur
l’organisation du travail.

Orange doit revoir sa politique industrielle pour être un véritable opérateur de télécommunication qui permet l’accès aux droits,
à la communication, la maîtrise totale de ses réseaux et prévenir tous types de pannes. Cela permettra d’avoir une plateforme dédiée
sur les numéros d’urgence et un véritable service public pour des réseaux de télécommunications robustes et de qualité au
service de nos concitoyens. En tant que premier actionnaire d’Orange, l’Etat a son rôle à jouer.

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Égalité professionnelle

Intervention CGT FAPT sur l’index égalité Commission de suivi Egalité Orange du 9 juillet 2021

La CGT, mais elle n’est pas la seule organisation syndicale, émet, pour le moins, quelques réserves sur cet Index Egalité.

Si nous émettons des réserves c’est que la CGT s’est beaucoup investie dans les rencontres interprofessionnelles nationales avec le ministère sur ce projet d’index. Mais malheureusement entre le consensus qui avait été trouvé et la parution des décrets, les dispositions ont pour le moins bougé dans le sens d’un moins disant.
En effet, une note sur 100 est attribuée à partir de 5 critères : L’écart de rémunération entre femmes et hommes (pour 40 points), l’écart des augmentations annuelles (pour 20 points), l’écart dans les promotions (pour 15 points), les augmentations au retour de congé maternité (pour 15 points) et le nombre de femmes parmi les plus gros salaires (pour 10 points). Les entreprises, qui ont moins de 75 sur 100, ont 3 ans pour mener des actions de rattrapage. Les premières notes confirment les inquiétudes de la CGT : elles sont excellentes ! Alors que la situation des femmes dans les entreprises l’est beaucoup moins et c’est aussi le cas chez Orange !

L’index présente 5 défauts majeurs :
-Au lieu de faire la transparence sur les écarts de rémunération, le gouvernement a imposé la publication d’une note globale, sans les détails. La note globale dissimule des écarts de salaire et occulte les inégalités.
-Pour le calcul des écarts de rémunération, il existe des seuils de pertinence de 5 points. En clair, si l’écart de rémunération est de 15 % entre les femmes et les hommes, on retire 5 points pour n’en retenir que 10 % ! Ceci revient à admettre, par principe, une partie des inégalités de rémunération !
-Le barème sur les écarts de rémunération est très progressif. Une entreprise qui a 10 % d’écart de rémunération en moyenne (donc 15% avant l’application du « seuil de pertinence ») aura 30/40 points et pourra donc se prévaloir d’une note de 90/100 !
-Au lieu de comparer le montant d’augmentation annuelle des femmes et des hommes, on regarde seulement le pourcentage de femmes et d’hommes augmentés (critère 2). Les femmes peuvent donc, par exemple, avoir des augmentations a minima! Pour le retour du congé maternité (critère 4), au lieu de s’assurer que les femmes ont bénéficié du même montant d’augmentation que les autres salarié.e.s, on se contente de regarder si elles ont toutes été augmentées.
-Une partie des facteurs structurels des écarts de rémunération ne rentre pas dans le champ de l’index : les écarts de temps de travail, les écarts cumulés sur la carrière et la dévalorisation des métiers à prédominance féminine sont pour l’essentiel évacués.

C’est pourquoi la CGT considère que cet index est non fiable et entache toute analyse sérieuse.

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