ACTUALITÉS

Cadre

Flash Cadres N°835 - Avril 2021

L’urgence d’un pôle de santé public !

La France, pays de naissance des vaccins, est normalement numéro un dans ce domaine. Enfin, était… Elle est maintenant réduite à un rôle de sous-traitant et n’est donc plus capable de protéger ses citoyens face à la pandémie. Comment en est-on arrivé là ? D’abord en cause, la loi recherche et développement qui a transféré les budgets de la recherche publique vers un « crédit impôt recherche » pour les entreprises privées. Ensuite, ce crédit est alloué sans contre partie. Enfin, les brevets sont la propriété exclusive de l’entreprise qui va donc vendre ses produits au plus offrant. Voici les conséquences de cette politique. L’industrie pharmaceutique a perdu, en moins de 40 ans, 240 sites de productions et 85 000 salariés. En moins de 15 ans, la recherche pharmaceutique a perdu 11 000 chercheurs et le nombre de ruptures de médicaments n’a cessé d’augmenter. Aujourd’hui, ce sont 2 400 médicaments indispensables qui ne sont plus produits parce que jugés pas assez rentables.
La santé doit être une fonction régalienne de l’Etat. Il en va de l’accès et du droit aux soins pour les citoyens. L’État intervient pour supprimer nos droits et libertés, il peut intervenir pour lever d’office les brevets, pour mettre un terme à tous les plans de suppressions d’emplois dans l’industrie pharmaceutique et conditionner toutes aides publiques à un réel développement de l’emploi, de l’activité de production et de la recherche.
Il faut organiser en urgence une table ronde des industries de santé pour dégager les pistes d’une véritable stratégie qui remettent notre industrie pharmaceutique en capacité de répondre aux besoins de santé des citoyens.

Les personnels consultés

Orange, qui freinait des quatre fers, a finalement décidé d’ouvrir les négociations salariales 2021, le 14 avril suite à la pression des syndicats et à la demande de la CGT afin de ne pas pénaliser les salariés. En 2020, Orange avait changé unilatéralement les règles des négociations en utilisant la crise sanitaire, comme excuse, pour réduire l’enveloppe dédiée aux mesures salariales de 40 %. En 2021, nous espérons légitimement tous un rattrapage ainsi que de nouvelles mesures à la hauteur de l’investissement collectif du personnel qui a redoublé d’efforts, depuis 1 an dans un contexte pourtant difficile.
Ainsi, la CGT nous invite à exprimer nos attentes en matière de salaires et de reconnaissances à l’aide d’un court sondage. Un grand nombre de réponses permettra aux négociateurs d’appuyer leurs arguments avec des témoignages de salariés.
Pour répondre au sondage :
https://msurvey.orange.com/NAO2021

Marchandisation des réseaux

La consultation sur la création de la filiale «TowerCo» d’Orange reprenant les points haut du groupe en France et en Espagne, dans un 1er temps (pylônes et terrasses hébergeant les antennes réseaux mobiles) a été ouverte lors du CSEC de Février. Chaque filiale, par pays, sera chapeautée par une holding TOTEM.
Au prétexte de mieux le valoriser auprès des marchés financiers par une filiale, Orange va brader son patrimoine réseau. Au lieu d’avoir une ambition de logique industrielle, Orange ne fait qu’apporter des garanties aux actionnaires en filialisant pour augmenter les dividendes.
La CGT est opposée à ce bradage du patrimoine au détriment de l’emploi et des investissements stratégiques. Deux expertises au CSEC et au CSEE DTSI ont été mandatés par les élus face à la séparation des réseaux et des services et le risque de vente à la découpe de l’entreprise !

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Emploi

Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences En direct de la négo GPEC Séance du 30 mars 2021

La CGT revendique des créations d’emploi.

La négociation a repris le 30 mars après une pause de 4 mois, l’entreprise voulant se donner le recul nécessaire pour analyser l’impact de la covid sur l’année 2020. Il faut remonter à septembre 2014 pour trouver un accord GPEC signé avec l’accord des organisations syndicales, les deux dernières négociations se sont par un échec lié à des propositions insuffisantes de la direction. Pour la CGT, cela démontre la non volonté de l’entreprise pour prendre en compte les revendications des salariés.Pour la CGT cela démontre la nécessité que l’entreprise prenne en compte les revendications des salariés. Cette négo se déroule en parallèle de la négociation seniors et de celle de la mobilité, elles devraient toutes les 3 partager les mêmes objectif d’amélioration de nos conditions d’emploi et de travail.
Avec une augmentation de son résultat net à plus de 5 milliards d’euros (+56% vs 2019), la CGT n’a aucun doute sur la capacité financière de l’entreprise à maintenir ses effectifs et à stopper son recours à la sous-traitance. Orange ne connait pas la crise et surfe sur la pandémie pour développer son business autour du télétravail et de la 5G.
Pour redonner confiance aux salariés et améliorer leurs conditions de travail, l’entreprise doit impérativement revoir sa stratégie mortifère sur la gestion des emplois. Depuis plusieurs années, nous assistons à un délitement de l’entreprise au rythme d’environ 3500 à 4500 suppressions d’emploi en France en moyenne/an depuis 2013. Aucun service n’est épargné par les départs de collègues non remplacés. Quant aux recrutements, ils sont très largement insuffisants puisque la moyenne est d’un remplacement pour 4 départs.
Cette stratégie capitaliste qui consiste à faire plus avec moins a atteint un pic dangereux qu’il est temps de stopper. Tous les jours, clients et salariés subissent de plein fouet le dumping social développé par Orange, les activités étant bradées pour le moins disant social. En interne la charge de travail explose, la polyvalence à outrance provoque de l’usure professionnelle et des RPS. En externe, il suffit de lire la presse tous les jours pour constater les dégâts qu’engendrent une politique de sous-traitance à outrance : pannes monstres, retards énormes dans le déploiement de la Fibre, malfaçons constatés sur le réseau et chez les clients…la liste est longue. L’image d’Orange se dégrade auprès des clients proportionnellement à la dégradation des conditions de travail proposées. Un virage à 180° s’impose.

C’est pourquoi la CGT revendique des créations d’emploi par le remplacement de tous les départs en recrutements externes CDI mais également :

• La ré internalisation des activités et l’embauche des personnels sous-traitants
• Le développement de la R & D et l’arrêt de la cession des réseaux d’Orange
• Une négociation loyale et un accord de haut niveau garantissant des perspectives d’évolutions aux salariés autres que celle de l’ARCQ décrié par une large majorité.
• Le recrutement de tous les alternants qui le souhaitent dès l’obtention de leur diplôme
• Un plan de recrutement ambitieux en région garantissant la pérennité des sites et le développement des activités.
• la reconnaissance des qualifications et de l’expérience pro

C’EST QUOI UNE GPEC ?

La Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC) est obligatoire dans les entreprises de plus de 300 salariés. La négociation se déroule tous les 3 ans et porte sur la mise en place d’un dispositif GPEC et les mesures d’accompagnement à disposition des salariés.
Une GPEC est censée apporter des perspectives d’évolutions professionnelles aux salariés, de la visibilité sur les métiers en croissance ainsi que les dispositifs d’accompagnement permettant ces évolutions. Elle doit également identifier les savoir-faire et mettre en place des actions pour les conserver via le transfert de savoirs. L’embauche externe en est une.
En synthèse, la GPEC est un outil au service des salariés et de leurs aspirations. Mais à Orange, la réalité est tout autre.

Négo GPEC : les dés sont-ils jetés ?

Alors que la négociation n’avait pas repris, Orange communiquait dans la presse vouloir réaliser des économies « sur les charges de personnel et les frais généraux ». Dans les faits, le groupe, qui jusqu’à présent avait une certaine retenue, ne se cache plus et assume vouloir se séparer de 7500 emplois en 2 ans pour réaliser 1 Milliard d’économie (Plan Scale Up)
Si l’entreprise ne répond pas aux attentes des salariés, la GPEC 2021 se traduira par une Grave Perte d’Emplois et de Connaissances !

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Vie au travail

Négociations Plan De Mobilité : La direction doit mieux faire et mettre des moyens financiers à la hauteur des enjeux environnementaux

Cette négociation sur le PDM – Plan De Mobilité s’opère dans un nouveau cadre législatif issu de la loi LOM-Loi d’Orientation des Mobilités avec l’introduction du forfait mobilité.
Pour la direction ça ne concerne que les transports entre le domicile et le lieu de travail. Elle a ouvert ces négociations en rappelant avoir été la première entreprise du CAC 40 à avoir un accord dans le précédent cadre légal et espère être de nouveau la première entreprise du CAC 40 à avoir un accord dans ce nouveau cadre. Bref la direction veut surtout communiquer en lien avec ses objectifs de RSE (responsabilité Sociale d’Entreprise).

 

Bilan de l’accord précédent
Sur les 76 301 salariés d’Orange France,
• 21 442 ont eu une participation de 50% sur leurs abonnements de transport en commun (c’est une obligation légale).
• 3 874 ont bénéficié d’autres mesures (indemnités kilométriques vélo (IKV), participation acquisition vélo, covoiturage).
Au final, 28% des salariés ont bénéficié des 50% sur les transports en commun et seulement 5% des autres mesures, ce qui montre leur inadéquation

Forfait mobilité kesako ?
Le forfait mobilité durable se substitue aux indemnités kilométriques vélo et aux indemnités forfaitaires de covoiturage. C’est une prise en charge forfaitaire, totale ou partielle, par l’employeur des frais de trajet des salariés qui se rendent au travail par des moyens de transport considérés comme écologiques. Il a été mis en place par la loi d’orientation des mobilités (LOM) votée en décembre 2019. Le forfait mobilités durables prend en charge les frais liés aux moyens de transport suivant :
– le vélo, électrique ou mécanique
– le covoiturage, passager ou conducteur ;
– les transports publics de personnes (exception faite de la prise en charge obligatoire de 50% du coût de l’abonnement) ;
– la location de deux roues à assistance ou à moteur non thermique ;
– les services d’autopartage portant sur des véhicules à faible émission.
– à partir de 2022, les déplacements en « engins de déplacement personnel motorisé » (EDPM) (par exemple les trottinettes électriques, gyropodes, …)
Son montant ? Il n’y a pas de limite, la loi l’exonère d’impôts et de cotisations sociales jusqu’à un plafond de 500 € par an.
Le problème de ce forfait mobilité est que le remboursement à 50% des transports en commun sera pris dessus. Et donc dès qu’on utilisera les transports en commun ça va rogner ce qui sera disponible pour les autres modes de transport.
La CGT a bien sûr demandé à la direction d’aller au-delà des 500 €.

La direction mise sur le covoiturage sans s’en donner les moyens
Dans ces négociations, la direction mise beaucoup sur le développement du covoiturage. Mais il manque une chose importante pour le développer : la possibilité pour les salariés qui désirent le faire de pouvoir adapter leurs horaires. Logique, si on veut être plusieurs dans une voiture pour aller et revenir du boulot, il faut avoir les mêmes horaires. C’est vrai que vu du côté de la direction, ce n’est pas facile d’avoir des souplesses d’horaires dans un contexte de sous-effectif chronique dans les services, conséquences de plans de suppressions massives d’emplois.

Orange est dans la posture !
La direction, est plus encline à se montrer écoresponsable en soignant sa communication et son apparence … mais au moindre coût.
Cela se vérifie notamment au travers de la poursuite des projets immobiliers qui éloignent les salariés de leurs lieux de travail.
Cela a pourtant un impact non négligeable tant sur l’équilibre vie privée vie professionnelle que sur le rallongement du trajet domicile travail.
La direction refuse carrément d’en parler dans l’accord.

Salariés et environnement : un même combat
La CGT fait des propositions concrètes à la hauteur des enjeux environnementaux et du « zéro carbone ».
A ce jour, il reste encore trois séances de négociations.
La CGT bataillera jusqu’au bout pour réclamer :
• Un montant du forfait mobilité où il resterait au moins 500€ une fois les remboursements obligatoires de transports en communs effectués, ce qui permettrait par exemple de cumuler un covoiturage jusqu’à une ligne de transport en commun.
• Une grande souplesse dans les horaires de travail pour ne pas être obligé d’utiliser sa voiture.
• Une incitation à rapprocher les lieux de travail du domicile au lieu de concentrer les salariés dans les grandes agglomérations loin de chez eux et de rallonger également les déplacements professionnels. C’est un double enjeu.
• Un remboursement à hauteur de 100% pour les transports en commun
La direction sait trouver des centaines de millions d’euros pour les actionnaires. Elle saura en trouver pour l’urgence environnementale et la baisse des « émissions de CO2 ».

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Rémunération / Carrière

Négociations salariales 2021 : Orange dispose de 5 milliards d’euros pour augmenter tous les salaires

Où vont les richesses créées par le travail des salariés ? Qui prend la plus grande part du gâteau ?

Pour la CGT, les employeurs ne rémunèrent pas les salariés à hauteur de la richesse qu’ils créent par leur travail. Ils préfèrent en redistribuer la quasi-totalité aux actionnaires battant chaque année des records de dividendes. Orange a versé aux actionnaires 2,1 milliards d’euros de dividendes en 2018, 1,57 milliards en 2019 et 2,62 milliards en 2020 soit une hausse de + 40% versus 2019. Dans le même temps, Orange a versé aux salariés en augmentation de salaires seulement 81 millions d’euros en 2018, 105 millions en 2019 et à peine 63 millions en 2020 soit une baisse de – 40% versus 2019.

Rétablissons une vérité ! Ce ne sont pas les salariés qui coûtent cher à l’entreprise mais bien les actionnaires…

Il est important de rappeler que ce qui coûte cher à l’entreprise, ce ne sont pas les faibles hausses de salaires mais bien les revenus records accordés au capital. En effet, depuis la création d’Orange SA, 97% des bénéfices ont été reversés aux actionnaires. La CGT réclame que ces bénéfices soient consacrés à l’investissement dans l’économie réelle, à l’amélioration de la qualité de nos réseaux sur l’ensemble du territoire, à la recherche et au développement, à la création d’emplois et aux augmentations de salaires pour toutes et tous.

Ensemble, mettons fin à l’accaparation des richesses par les actionnaires et réclamons notre part du gâteau !

Orange ne connait pas la crise et engrange de substantiels bénéfices en 2021…
Alors que nous sommes en pleine crise économique, sanitaire et sociale, Orange affiche une très bonne santé financière. Les salariés devraient s’en réjouir. Il y a 5 milliards d’euros à redistribuer ! La direction s’est empressée de rétribuer grassement les actionnaires en leur versant 750 millions d’euros de dividendes en décembre soit 12 fois le budget qu’elle a consacré dans le même temps aux augmentations de salaires 2020 du personnel.
Quel manque de reconnaissance pour des salariés à qui la direction demande, depuis plus d’un an, solidarité, efforts et sacrifices dans des conditions de travail particulièrement dégradées : travail à domicile imposé sans cadre légal et sans indemnisation digne de ce nom pour environ 70% du personnel ; avec une prime COVID distribuée a moins de 10% du personnel en 2020 laissant un goût très amer et la confiscation de congés annuels. Et maintenant, c’est le plan d’économie d’un milliard d’euros net (ScaleUp) dont la moitié se fera sur le dos des salariés d’Orange France (départs anticipés et modération salariale). C’est aussi l’offre réservé aux personnels consistant à acheter des actions qui va écarter tous les salariés aux bas revenus, pendant que les actionnaires perçoivent 500 millions d’euros gratis.
Pour la CGT, les salariés doivent avoir la part qu’ils méritent, c’est-à-dire à la hauteur des richesses qu’ils créent et des efforts qu’ils fournissent. Cela passe par des augmentations de salaires pour tous

Il y a urgence à augmenter les salaires afin d’augmenter le pouvoir d’achat pour permettre aux salariés de vivre correctement de leur travail.

Augmenter les salaires chez Orange, c’est possible !

La négociation salariale 2021 va bientôt démarrer. L’année dernière, ayant fait face à un front commun syndical déterminé, la direction a préféré imposer une décision unilatérale impopulaire. Elle a mise en avant l’incertitude liée à la crise sanitaire pour justifier une baisse conséquente de 40% comparé au budget 2019. Pour rappel, ces négociations doivent prendre en compte uniquement les résultats de l’année N-1,

De plus, les résultats financiers 2020 sont finalement bien meilleurs que les prévisions pessimistes, voire alarmistes, de la direction, alors que le secteur des télécommunications a été préservé comme la CGT l’avait prévu. Un résultat net record de 5 Milliards d’euros pour 3,2 milliards en 2019 et 2,16 milliards en 2018 soit +57% !!!

La CGT dénonce le choix de la direction de privilégier les actionnaires au détriment des salariés, dont l’investissement a pourtant été mis en avant par les communications du PDG. Il est temps de récompenser ceux qui créent la richesse d’Orange.

Les cotisations sociales ouvrent des droits à des prestations sociales aux salariés, les exonérations de cotisations les en privent…

C’est pour cela qu’il faut que les hausses de rémunérations soient des augmentations de salaires, non des éléments de rémunérations variables exonérées de cotisations sociales (primes, actionnariat, CS pour les fonctionnaires…), qui constituent donc des ressources en moins pour la solidarité et les niveaux des pensions et retraites.

Tous ensemble, faisons en sorte que la négociation salariale 2021 soit celle de la hausse des salaires et du pouvoir d’achat !

Votre avis compte pour la CGT :

La CGT met à votre disposition une consultation sur les salaires 2021 pour nous exprimer vos attentes et vos aspirations. Soyez acteur de vos augmentations de salaire en répondant massivement sur ce lien : https://msurvey.orange.com/NAO2021 (voir lien en dessous de l’article).

Avec la CGT, réclamez un partage des richesses plus équitable !

Cela doit passer par des augmentations de budgets qui permettent :

  • Des augmentations de salaire pour tous et un rattrapage du pouvoir d’achat afin d’en vivre décemment ;
  • Des mesures concrètes pour la suppression définitive des écarts salariaux femmes/hommes selon le principe « à travail de valeur égale, salaire égal » ; Obtenir au minimum le 13ème mois pour toutes et tous en plus des rémunérations actuelles ;
  • Des mesures concrètes pour les fonctionnaires dont le point d’indice est gelé depuis 2010, excepté l’aumône de 2016 ;
  • Des mesures concrètes de rattrapage salarial pour tous les cadres dont le salaire est inférieur au plafond de la Sécurité Sociale (3 428 € bruts/mois, 41 136€ bruts/annuel) ;
  • La reconnaissance des qualifications des métiers par des promotions largement méritées ;
  • Des mesures concrètes pour augmenter le nombre de promotions (fonctionnaires en fin de carrière, rattrapage des sous positionnements, régularisation des 22 000 salariés sans promotion depuis plus de 10 ans …) ;
  • Des salaires d’embauche qui reconnaissent les diplômes et l’expérience professionnelle ;
  • Le versement d’une prime exceptionnelle Covid-19 de 1 000 € pour tous ;

Orange possède un pactole de cinq milliards d’euros !

Tous ensemble, mobilisons-nous pour réclamer la fin de l’accaparation des richesses par les actionnaires et notre part d’augmentations de salaires !

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Communiqués de presse

Orange ne connait pas la crise

Orange vient de publier ses résultats annuels. Avec une augmentation de son résultat net de 56 % à 5 milliards d’euros (dont 2,2 milliards d’euros de reversement de l’état à la suite du litige fiscal), ces résultats sont excellents dans le contexte de crise sanitaire.
Le chiffre d’affaire est en légère hausse de 0,3% et atteint 42,3 Milliards d’euros. Malgré les impacts liés au COVID (cout sanitaire, baisse du roaming), le taux d’ EBITDAAL (marge) ne s’érode que de 1%. Sous l’effet de la baisse des investissements Orange voit sa génération de cash-flow organique augmenter, une première depuis 10 ans (2,5 milliards d’euros).
Dans un tel contexte de crise sanitaire, ces résultats sont excellents. Ils sont avant tout le fruit de l’engagement total des salariés du groupe, qui ont vu, durant cette période particulièrement compliquée, leur charge de travail augmenter de manière significative. Malgré cela, 2020 aura été une nouvelle fois une année mortifère sur le front de l’emploi : Plus de 4 600 emplois ont été supprimé.
Les perspectives pour 2021 et les années suivantes sont inquiétantes. Le plan d’économie « scale-up » d’un milliard d’euros, dont 500 millions d’euros sur la masse salariale d’ici 2023 va une nouvelle fois fortement impacter l’emploi. Cette orientation interroge, comment la direction peut-elle envisager un tel niveau d’économie (identique aux 5 dernières années), malgré un nombre de départs « naturels » (retraite) nettement inférieur ? En affichant une volonté de « discipline salariale », la direction utilise donc tous les leviers (emploi, salaire) pour faire payer aux salariés le prix de la distribution généreuse de dividendes.
Car si l’emploi et les salaires sont en bernes, les actionnaires, eux sont rassasiés. Il leur est déjà annoncé une augmentation de 50 centimes par action en Juin (1,5 milliards d’euros), avant un nouveau versement de 30 ou 40 centimes en décembre. Cette année sera pour les actionnaires d’Orange une année record en termes de versement depuis près de 10 ans pendant que pendant que les salariés sont au régime sec.
Les axes stratégiques interrogent et mettent en péril la pérennité les activités mais surtout l’avenir des salariés : fermetures massives de boutiques , non remplacement des départs notamment de techniciens (alors que l’actualité montrent les besoins qui sont exprimés sur les territoires) , démantèlement de la maison mère, externalisation des réseaux fixes et mobiles en filiale transfert d’activité vers les sous-traitants et les pays low-cost .La CGT revendique une autre répartition de la valeur qui permette de favoriser les politiques de l’emploi , des salaires et la construction et de maintien des réseaux de qualité.
La CGT s’oppose la mise en place de telles orientations quand Orange communique abondamment sur sa « raison d’être » et ses « engagements » sociaux et sociétaux. « L’entreprise qui se dit digitale et humaine » détruit l’emploi qualifié au détriment d’une sous-traitance, toujours moins disante, faire le choix d’une répartition de la richesse toujours en faveur des fonds de pensions démontre à l’évidence qu’il y a encore du chemin à parcourir pour une « entreprise responsable ». La crise sanitaire impose aux entreprises qui en ont les moyens de faire preuve de solidarité vis-à-vis de la collectivité.

Les négociations salariales 2021 qui vont s’ouvrir au mois de mai, vont devoir faire la démonstration attendue : la direction devra prendre autant soin de ses salarié.e.s que de ses actionnaires ! Pour les salarié.e.s, rendez-vous est pris !
La CGT FAPT appelle d’ores et déjà les salariés à participer à toutes les initiatives d’action dans la semaine du 1er au 5 mars et à s’inscrire dans le journée d’action le 8 mars pour la lutte des droits des femmes et gagner une autre répartition des richesses par des hausses conséquentes des salaires.

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