ACTUALITÉS

Cadre

Flash Cadres N°798 : L’hiver est fini !

Faire l’éventail des mauvais coups sur le terrain social, c’est comme dans l’entreprise lorsque l’on regarde les propositions salariales lors des négociations annuelles obligatoires (NAO), chacun convient de l’absence de réelles réponses aux attentes collectives tout en cherchant comment s’y résoudre individuellement. Et l’exercice est le plus souvent cruel pour tous !
Mesurons, par exemple, les annonces telles que l’exonération de la taxe d’habitation, la négociation sur l’assurance chômage et celle sur le statut de l’encadrement, le déploiement des méthodes de management par le ratio économique, les retraites, les NAO…
Depuis plusieurs mois, gouvernement et patronat mènent, de concert, ce qui s’apparente à une véritable campagne de dénigrement médiatique à l’égard des cadres.
Est-ce que ce « cadre bashing » apporte de réelles réponses en termes d’amélioration des conditions de travail, de hausse des salaires, d’accès à des services publics de qualité et de proximité, de lutte contre le chômage ?
Pour notre Union Fédérale des Cadres CGT-Fapt c’est clairement NON, et les raisons de se mobiliser le 19 mars 2019, prochaine journée nationale unitaire et interprofessionnelle de grèves et de manifestations, ne manquent pas.
Gagnons une définition interprofessionnelle du statut de l’encadrement et une protection sociale (chômage et retraites) réellement solidaire, faisons entendre nos propositions alternatives sur la fonction publique et les services publics et enfin…faisons un peu de place au printemps !

Besoin de reconnaissance
Les managers d’Orange sont envoyés ‘au front’ pour mettre en oeuvre l’Accord Reconnaissance des Compétences et des Qualifications, sans en avoir le budget ni les marges de manœuvre nécessaires. Seulement 30 % des objectifs de l’accord (signé par CFDT, CFE/CGC et FO) ont ainsi été réalisés en plus de 2 ans… La CGT n’a pas signé cet accord axé sur la compétition entre les salariés, l’évaluation subjective de pseudo-compétences comme le « savoir être » et qui occulte les qualifications, les diplômes, le statut et l’expérience des salariés : une source de désaccords et de conflits entre salariés et managers devenus cautions d’un accord galvaudé. La CGT demande à la direction d’arrêter cela et de favoriser l’emploi et l’augmentation des salaires.

Augmentations au rabais
La négociation salariale doit porter sur le partage de la valeur ajoutée et sur la reconnaissance de « l’investissement et la ténacité des salariés qui se sont surpassé » encensés par F. Dulac. L’entreprise se porte si bien qu’elle peut augmenter les dividendes et verser 1,9 Mds € aux actionnaires empruntant et aggravant la dette, ce qui correspond à 20 000 € par salariés pris sur la part des salaires. S. Richard annonçait « qu’on lâche du lest. » Dans ce contexte favorable à la négociation, la CGT demandait le rattrapage de nos salaires cadres sous le plafond de la sécurité sociale, d’en faire notre minima à l’embauche et de satisfaire nos besoins d’augmentation de 6 %, suite à nos réponses à la consultation CGT, aux gains de productivité et aux efforts reconnus. Mais la Direction ne propose que des miettes avec 1,6 %. Pour peser sur les négociations, la mobilisation s’impose !

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Cadre

Flash Cadres N°797 : L’égalité, toute une histoire !

Alexandra Kollontaï*, un nom aujourd’hui un peu oublié. Cette femme politique russe puis soviétique a pourtant beaucoup contribué aux nombreux dé-bats sur le féminisme engagés depuis le début du XXème siècle. Dans les années soixante-dix, au moment où le féminisme en France est au plus fort, ses textes sont publiés en français, presque introuvables à présent. Au hasard d’internet, mais aussi des bouquinistes, il est encore possible d’apprécier les multiples facettes de cette femme au destin exceptionnel. Décriée et adulée en son temps, c’est avant tout l’élégance de sa plume que retrouvera le lecteur.
Elle a participé à la première conférence de l’Internationale socialiste des femmes, le 17 août 1907, à Stuttgart (Allemagne). En 1910, son exil l’amène à accompagner la femme politique allemande Clara Zetkin (qu’elle aide à créer la Journée internationale pour les droits des femmes, le 8 mars) à la deuxième conférence qui se tient à Copenhague et se rend ensuite dans toute l’Europe occidentale, faisant connaissance avec les plus importantes figures du socialisme international, comme Karl Kautsky, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht.
Proposer aujourd’hui de redécouvrir une « pionnière » du combat pour l’égalité, c’est se dire que le sens d’un cadeau pour toutes et tous, est de remettre en perspective les nombreuses initiatives organisées à l’occasion du 8 mars comme symboles d’un chemin encore long pour qu’une moitié de l’humanité incarne réellement son avenir.
* La Révolution, le féminisme, l’amour et la liberté d’Alexandra kollontaied. Le Temps des Cerises

La grande illusion de la reconnaissance
Le bilan de la mise en oeuvre de la décision unilatérale d’Orange en 2018, suite à l’absence d’accord salarial, a été fait. Le moins que l’on puisse en dire, c’est que si des cadres pouvaient croire dans la reconnaissance de l’entreprise, c’est la grande désillusion.
En effet 35% des cadres n’ont eu que 325 € d’augmentation individuelle, et 5% rien …
Concernant la reconnaissance, il y a eu 19,4% des cadres qui ont eu une mesure de reconnaissance (MEC, promos, mesures ARCQ), soit le même pourcentage que les années précédentes. Une reconnaissance meilleure avec l’ARCQ ? C’est tout vu !
Et Orange rémunère toujours 25% de ses cadres à moins de 40 k€ annuels bruts, soit environ 2 500 € nets mensuels pour des qualifications toujours plus fortes !
Battle Royale
Le projet de réorganisation des Directions Orange use d’une belle logorrhée visant à cacher l’absence d’arguments et les buts recherchés. « Pas d’impact sur les effectifs ».
Pourtant le rapport Syndex en dit long. On passe de 199 à 139 managers, la Direction en nomme 60 « experts » sans définir le terme, leur accompagne-ment ou ce qu’il adviendra de leurs équipes : 20 à 25 salariés par direction d’état-major devront se « recaser ». Le dossier stipule que la définition des DO et Direction Client « n’est pas définitive et reste à affiner ». Beaucoup d’incertitudes sur l’avenir des cadres concernés. Une seule certitude, ce n’est qu’une première étape !
La Direction cherche par tous les moyens à réduire la masse salariale, créant des situations dont les impacts psychologiques seront lourds de conséquences !

 

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Emploi

Orange : Salariés-es de l'AG PRO PME RELEVONS LA TÊTE !!!

Édito
La France est championne d’Europe des dividendes versés aux actionnaires avec un record de 57,4 milliards d’€. Et nous sommes devenus vice-champions d’Europe du nombre de millionnaires. Ces millionnaires, rappelons-le, ont bénéficié de la suppression de l’ISF.
Sur l’année 2017-2018, c’est plus de 40 Milliards d’€ de cadeaux faits aux entreprises en guise de CICE. Le capital n’a jamais coûté aussi cher à la société, jamais les plus riches n’ont atteint de tels niveaux de richesses. Et Orange compte au nombre de ces entreprises privilégiées.
Comment accepter, en France que les 500 plus riches gagnent 1 600 fois plus que la moyenne de ce que perçoivent les plus pauvres ?
Comment accepter qu’à Orange tous les salariés n’aient pas bénéficié de la prime exceptionnelle de fin d’année (dite Macron) !!!
Les négociations salariales vont s’ouvrir, la CGT vous invite à répondre à la consultation sur les salaires, afin que nos négociateurs portent l’ensemble de vos revendications en matière de salaires, de promotion, d’égalité salariale etc …

http://consultationsalaires.cgtfapt-orange.fr/

La fusion des Agences PRO et PME aggravent considérablement les conditions de travail. Comme dans toute fusion, les cadres ont été les premières victimes des réductions drastiques d’emplois maintenant c’est au tour des salariés des services transverses, RH, formation, marketing, process.
Les salariés-es ont besoin de tous ces services pour pouvoir bien travailler. Ce qu’il manque ce sont des emplois.

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Cadre

Pour la CGT, il faut revaloriser le rôle des Cadres à Orange

L’Union Fédérale des Cadres CGT dénonce la situation difficile des cadres à Orange, et tout particulièrement des managers de proximité

La négation de notre rôle contributif !
Le rapport des médecins du travail confirme les nombreuses alertes CGT sur le mal-être et la souffrance des salariés. Le forfait jour et le mythe du cadre qui n’aurait pas d’horaire accroît d’autant plus les problèmes de dégradation de nos conditions de travail, de l’intensification de l’activité et de notre charge de travail, le tout menant à une augmentation des situations de surmenage, conséquences directes du plan de maîtrise des dépenses « explore 2020 » et de la gestion de l’emploi qui fait fondre la masse salariale d’Orange d’année en année.

Le burn out, en explosion, est le 1er facteur de l’augmentation des arrêts de travail en 2018.
Alors même que l’enjeu est aujourd’hui de réussir une mobilisation des capacités humaines, par des relations de travail qui donnent du sens et favorisent la coopération, la créativité, l’ouverture, la transparence et le partage des connaissances pour gagner l’engagement, les nouvelles méthodes de travail, mise en place par la Direction sont jugées déshumanisantes et contre- productives par toutes les récentes études. Elles privent les managers d’autonomie, de responsabilités et du sens même de leur travail en leur refusant tout rôle contributif dans la bonne marche de l’entreprise.

Nos perspectives d’avenir passent par le renforcement de notre statut cadre
Pour la CGT, d’autres choix sont possibles. Le statut cadre doit être renforcé afin de permettre aux cadres et aux managers en particulier de prendre toute leur place dans leurs rôles et leurs activités.
Il s’agit de revoir les pratiques managériales imposées par la Direction afin de valoriser le « bien travailler », et concevoir des solutions organisationnelles partagées.
Nous sommes de plus en plus soumis à des décisions politiques de plus en plus autoritaires au service d’objectifs financiers de court terme en contradiction avec les besoins sociaux, environnementaux et économiques.
C’est en nous donnant les moyens et des marges de manœuvres que nous deviendrons les acteurs clés impliqués au cœur des décisions et garants de l’équilibre entre :
● les relations sociales et humaines garantes du bien-être au travail et d’un modèle social de qualité ;
● la performance des salariés (formations, reconnaissance des compétences, autonomie) ;
● la performance économique (objectifs et business).

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Communiqués de presse

Résultats financiers de 2018

Le groupe Orange vient de publier ses résultats financiers pour l’exercice 2018. Avec un chiffre d’affaires en progression de 1,3% à 41,4 milliards d’euros , un EBITDA  (marge) qui s’améliore de 3,4% et un résultat net qui croit de 5,8% à 2,2 milliards, Orange affiche des résultats qui restent solides dans un marché chahuté par la guerre des prix, guidée par la vison court terme des marchés financiers.
Après avoir versé 65 centimes d’euros par action en 2018 (pour un résultat net de 59 centimes), la majorité du conseil d’administration a validé l’augmentation du dividende à 70 centimes d’euros (pour un résultat net de 62 centimes par action) , c’est donc la 4ème fois en 5 ans qu’Orange versera plus de la totalité de son résultat en dividende … Cette stratégie où seul l’actionnariat compte, que la CGT combat dans toutes les instances, se fait dans un contexte de progression de la dette à plus de 1,5 milliards et entraînent des conséquences préjudiciables pour les salariés et le service rendu. Ce choix du dividende et de l’endettement contre l’emploi et l’investissement va à l’encontre des intérêts de l’entreprise.
L’impact social de cette politique se traduit par une nouvelle décroissance des effectifs avec 3 500 emplois supprimés dont 3 000 pour la France. Ce sont près de 10 000 emplois qui ont été détruits ces 3 dernières années sur le périmètre France. Cette politique de destruction d’emploi s’étend à l’ensemble du groupe dans le monde. A cela s’ajoute, le recours massif à la sous-traitance permettant de faire des économies et d’organiser le dumping social.
Cette baisse marquée des effectifs et la perte des compétences qui en résulte, principalement dans le domaine réseau n’est pas sans impact sur la capacité de groupe à répondre à l’exigence de maintenir en état un réseau cuivre vieillissant, tout en déployant les réseaux FTTH.
L’autre conséquence est la dégradation très marquée des indicateurs sociaux internes à l’entreprise, notamment dans la confiance dans la stratégie et dans les dirigeants du groupe. Loin de la promesse du « faire autrement », le toujours « faire plus » pour palier à la décroissance des effectifs et satisfaire l’appétit des marchés est une politique qui n’est pas sans impact sur le personnel d’Orange. La CGT attend un geste fort de la direction lors de la négociation salariale qui vient de débuter. Nous souhaitons également l’ouverture de négociations sur l’emploi, les  formations professionnelles qualifiantes et les conditions de travail.
La baisse des investissements annoncée dès 2019 (qui ne devrait pas toucher la France), est une réponse aux demandes des marchés financiers, alors qu’au contraire les opérateurs doivent faire face à un cycle d’investissement (FTTH , 4G, 5G) pour une vision de long terme de l’évolution de l’entreprise. Pour la CGT, il est impératif d’avoir une politique d’investissement ambitieuse qui permet de relever les défis technologiques, de développer les activités et ainsi garantir l’avenir du groupe.
Alors que notre PDG a multiplié dans la presse les déclarations pavées de bonnes intentions, pour une prise en compte de la colère qui s’exprime dans le pays, des actions contre l’exclusion, une prise en compte des différentes fractures ( sociales, territoriales, numérique) qui déchirent  notre pays, la réponse donnée par le CA d’Orange dont il est le président : la satisfaction des marchés comme unique boussole….
D’autres choix sont possibles :
La CGT demande l’ouverture d’un débat sur le rôle et la place de l’opérateur historique dans les quartiers et les territoires, sur un projet d’entreprise pour la satisfaction de tous afin de redonner du sens au travail et fournir une qualité de service de haut niveau à nos clients.
La CGT exige une autre répartition des richesses créées par le travail des salariés(es).

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