ACTUALITÉS

Handicap

Handicap et luttes contre les discriminations :

Lettre ouverte au Président Directeur Général d’Orange SA

Monsieur le Président,
dans votre vidéo du 4 novembre dernier, vous nous encouragiez à être plus solidaires et à prendre soin en particulier « des plus fragiles et des plus isolés d’entre nous ».
Alors que la crise sanitaire a accentué les inégalités et l’isolement des personnes en situation de handicap, nous constatons que malgré ces belles paroles, la réalité est toute autre. Le handicap n’est pas une priorité au sein d’Orange.
Nos cinq organisations syndicales représentatives dans l’entreprise (CFDT, CFE-CGC, CGT, FOCom et SUD) ont été convoquées en ce début d’année pour négocier un nouveau projet d’accord pour l’emploi et l’insertion des personnes en situation de handicap et la lutte contre les discriminations. Une négociation commence toujours par l’analyse du bilan précédent et de la situation du moment. Le bilan qui nous a été présenté en janvier n’était que parcellaire et occultait de nombreuses informations importantes notamment sur l’exercice 2019. Il devait nous être représenté ultérieurement dans une version complétée. La crise sanitaire et les mesures de prévention mises en place ont repoussé la reprise de cette négociation à septembre.
D’emblée, il a fallu batailler pour obtenir des séances supplémentaires, plus espacées pour permettre d’aborder tous les sujets et pouvoir étudier sérieusement les documents entre chaque séance. Le bilan présenté alors, certes complété, restait partiel et masquait, entre autre, l’échec sur l’objectif des contrats de professionnalisation…
Nos cinq délégations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CGT, FOCom et SUD) ont dû faire clarifier l’objet même de la négociation pour laquelle, nous étions convoqués par l’entreprise et mandatés par nos organisations syndicales respectives : un nouveau « projet d’accord pour l’emploi et l’insertion des personnes en situation de handicap et la lutte contre les discriminations » et non pas un « projet d’accord pour l’emploi et l’insertion des personnes en situation de handicap, pour la diversité, l’inclusion et la lutte contre les discriminations ».
Ensemble et d’une même voix, nous avons bien précisé que nous considérions tous que la diversité et l’inclusion étaient des vrais sujets et qu’ils devaient être traités avec tout le sérieux qui s’impose. Pourquoi pas dans une négociation spécifique ? En tout cas pas à la légère en se contentant seulement d’insérer par-ci, par-là « diversité », « inclusion » ou « inclusif ».
Nous avons aussi dû faire rétablir une contrevérité qui aurait voulu que le regroupement des thématiques du handicap et de la discrimination dans un même accord avait été réalisé avec l’assentiment des organisations syndicales alors que nous y étions tous opposés.
Autant dire que la négociation commençait mal… Le problème étant que mal engagée, elle s’est aussi mal poursuivie… à de rares exceptions de détails près… La méthode, si elle existe, reste incompréhensible… Peut-être est-ce un choix délibéré ? Ce serait regrettable et ce n’est pas ainsi, au pas de course et sans écoute, qu’un projet annoncé « ambitieux » se construit et se partage.
Depuis la reprise de la négociation, nos cinq délégations syndicales se concertent en une intersyndicale pour porter d’une seule et même voix ce que nous partageons ensemble et attendons de l’entreprise sans faire monter les enchères partisanes ni démagogie. La préoccupation commune de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, FOCom et SUD reste le seul intérêt des personnes en situation de handicap ou confrontées à la discrimination.
Nous souhaitons pouvoir aboutir à un accord, encore faut-il pouvoir négocier correctement. De séance en séance, la confusion et l’incompréhension demeurent. L’intersyndicale a beau dire, expliquer et répéter, s’il peut sembler qu’elle soit écoutée, elle n’est visiblement pas entendue. Nous n’avons jamais vu, ni les uns ni les autres, pareille conduite de négociation. Par exemple, malgré des promesses de ne plus envoyer de document préparatoire tardivement, nous n’avons reçu que vendredi 6/11 dans l’après-midi celui concernant la séance de lundi 9/11 au matin… entravant largement toute préparation collective ne serait-ce qu’avec nos mandants respectifs…
Depuis septembre, l’intersyndicale déplore le manque de précision, d’objectifs chiffrés, l’absence d’engagement quantifiable et d’ambition. Le manque de plan d’action, de budget et de moyens, de pilotage ne correspond pas à notre conception d’un accord ambitieux.
Le lundi 9/11/2020, les représentants de l’entreprise déclarent nous annoncer dans la journée des objectifs, des engagements. Enfin ! A une semaine de la « Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées » (SEEPH), cela paraissait plutôt de bon augure…
Pêle-mêle, alors qu’aucun indicateur de suivi, les objectifs, le budget, les moyens ne sont pas définis il aurait fallu traiter des commissions de suivi… C’était inacceptable pour l’intersyndicale !
Après 9 séances de négo Orange nous annonce donc ses premiers engagements chiffrés :
 80 embauches en CDI sur 3 ans soit 53% de l’accord précédent et sans aucun engagement au sujet de l’alternance ;
 TPSH prolongé mais beaucoup trop loin d’un dispositif jusqu’à 5ans revendiqué pérenne et décorrélé du TPS de l’accord intergénérationnel pour ceux qui en ont le plus besoin et qui continueront à en avoir le plus besoin même après le TPS ;
 Des éléments de budget pour le maintien dans l’emploi, sans précision sur d’autres lignes budgétaires qui seraient « conditionnées à la définition des moyens nécessaires » (?…) ;
 Des fiches de postes pour les correspondants handicap mais seulement 0,7 ETP par Établissement Distinct inférieurs à 6000 effectifs et 0,2 ETP par Unité Opérationnelle ce qui reste encore dérisoire pour des UO aux géographies de plus en plus étendues, trop éloigné du réalisable et incontrôlable.
Les propositions actuelles demeurent très largement insuffisantes et trop en décalage avec les demandes portées unanimement par l’intersyndicale. Malgré les alertes, maintes fois répétées lors des séances précédentes, que jamais l’entreprise n’avait été aussi près d’un risque de « non signature unanime » de l’ensemble des organisations syndicales représentatives, les représentants de l’entreprise s’obstinent à ne pas répondre à nos demandes de façon claire. À une semaine de la « Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées », nous le regrettions amèrement.
Ainsi, les délégations CFDT, CFE-CGC, CGT, FOCom et SUD se sont vues contraintes de suspendre leur participation à la négociation. Nous espérons pourvoir la reprendre sur de nouvelles bases claires et budgétées, des conditions de négociation plus sereines et loyales, des propositions de l’entreprise qui répondent réellement au caractère prétendu ambitieux qu’elle affiche et qui prennent mieux en compte nos aspirations pour le personnel et l’entreprise.
Monsieur le Président Directeur Général d’Orange, nous vous demandons de donner à vos négociateurs un mandat plus conforme aux annonces d’Orange en matière de responsabilité sociale d’entreprise, plus respectueux des personnes en situation handicap et à la hauteur d’une entreprise du CAC 40 dont le chiffre d’affaires renoue avec la croissance et dont la performance reste solide malgré la crise sanitaire.

 

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Cadre

Flash Cadres N°827 - Novembre 2020

Adresse de la CGT au monde du travail

La France et le monde du travail font face à un péril inédit: crise sanitaire, économique, environnementale, sociale et menace terroriste….
Depuis le début, le gouvernement refuse de mettre en place une véritable stratégie de crise élaborée collectivement avec toutes les forces politiques et syndicales de ce pays.
La CGT exige des mesures immédiates pour lutter contre ces crises : la santé doit primer ; un moratoire doit être mis en place sur toutes les mesures de restructuration, délocalisations et licenciements ; Les aides aux entreprises doivent être conditionnées ; Des mesures immédiates doivent être mises en place pour empêcher l’explosion de la pauvreté ; Les salaires des « premiers de corvée » doivent être immédiatement augmentés ; Des moyens immédiats doivent être débloqués pour notre système de santé ; Les libertés doivent être garanties, notamment les libertés syndicales ; La France doit ratifier la convention 190 de l’OIT sur « La violence et le harcèlement dans le monde du travail » ; Les projets de réformes de l’assurance chômage et des retraites doivent être définitivement enterrés ; des négociations doivent s’ouvrir pour l’amélioration et la pérennisation de nos systèmes.
Ce sont des propositions pour un véritable « plan de rupture » pour garantir le « plus jamais ça! » et gagner la transformation en profondeur de notre société.

Une indécente hausse des dividendes
Orange a publié, ce 28 octobre, les résultats financiers du 3ème trimestre 2020.
Avec une hausse du chiffre d’affaires de près de 1% et un Ebitda supérieur aux attentes, les résultats du groupe démontrent la résilience des activités Télécom.
Alors que le pays connait pour la 2ème fois un confinement et que les salariés du groupe sont de nouveau mobilisés, Orange fait le choix d’augmenter de 30 à 40 centimes l’acompte du dividende versé aux actionnaires en décembre, soit une hausse de 33% pour une rallonge budgétaire de 250M€ soit quatre fois le budget NAO 2020 ! Cette décision scandalise les salariés du groupe mis au régime sec en 2020 et au moment où 3000 emplois vont être détruits, au prétexte de contexte économique dégradé. La mise en œuvre du plan stratégique « engage 2025 » s’accélère car plus d’un 1 milliard net d’économies doit être réalisé au détriment de l’emploi, des salaires et des conditions de travail.

Recrutements, une urgence !
Depuis sa privatisation, France Télécom devenu Orange, connait un grand nombre de plans (NEXT, ESSENTIEL 2020 et engage 2025), de restructurations, de mutualisations, d’externalisations et a perdu, en 20 ans, plus de 80 000 emplois.
Ces chiffres inquiétants ainsi que le recours massif à la sous-traitance interpellent. En interne, il ne reste que les dossiers complexes qui demandent de l’expertise.
Localement, les managers sont en difficulté car ils ne peuvent répondre aux sollicitations des salariés. Le plan engage 2025 pour ne pas dire « dégage 2025 » poursuit ce désastre et la direc-tion utilise la crise sanitaire pour accélérer le processus en s’attaquant à la relation clients, aux horaires des boutiques, à la fusion des UI et à la bascule de certaines activités des UPR vers les UI, etc. De nombreux salariés se trouvent en difficulté! Avec la CGT réclamons des emplois !

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Les infos du CSEC Orange

En Direct du CSEC ORANGE novembre 2020 - Emplois

Exigeons des emplois, une urgence sociale !

Satisfaire les marchés financiers et verser des dividendes aux actionnaires, la raison d’être d’Orange..
La crise sanitaire a bouleversée toutes les prévisions stratégiques des entreprises hormis à Orange qui poursuit son plan stratégique « Engage 2025 » ou plutôt « Dégage 2025 »….. La CGT dénonce l’attitude de la direction qui utilise la crise sanitaire comme un accélérateur pour passer en force des projets importants de restructuration. Ils consistent tous à faire des économies en externalisant et digitalisant toujours plus d’activités afin de réduire massivement les effectifs et rendre plus flexible le personnel restant.

Faire un milliard d’euros net d’économies sur le dos des salariés par tous les moyens….
Depuis de nombreuses années, les perspectives emplois et compétences se résument à une baisse drastique de la masse salariale dans le cadre de programme de réduction des coûts.
L’avenir est incertain et il y aura un impact Covid-19 important. La direction le reconnait, mais maintient ses objectifs prévisionnels de décroissance des effectifs même s’ils sont erronés et qu’ils sont en deca des réels besoins.
Ce choix purement comptable est inquiétant. La diminution des effectifs sera de -11% d’ici à 2022 dont 80% sur le seul périmètre d’Orange France soit une baisse de la force au travail de – 8 425 ETPCDI. Pendant ce temps, Orange transfère des pans entiers d’activités vers la sous-traitance.

Une politique de l’emploi purement comptable qui met le personnel en grande souffrance…
La transformation numérique de l’entreprise s’opère en adaptant l’humain aux activités et non l’inverse. Les conséquences de ce choix sont un transfert de la charge de travail sur les effectifs restants, une dégradation de la qualité de service et de nouveaux modes d’organisations du travail plus agile et collaboratif (flex desk, open-space,..).
Des salariés malléables et flexibilités à volonté, telle est l’ambition de la direction lorsqu’elle explique poursuivre la montée en compétences et mettre à disposition des bonnes compétences au bon endroit et au bon moment.

Le numérique propose de nouveaux emplois d’avenir dans les domaines DATA, Intelligence Artificielle, Cloud et cyber sécurité, au détail près qu’ils sont pour l’essentiel externalisés dans des filiales. Cette réalité révèle les véritables enjeux de l’emploi et de l’accompagnement des salariés, particulièrement pour une jeunesse sacrifiée et des seniors, notamment ceux en fin de carrière.

Cette stratégie de suppression massive des emplois accélère la désertification des territoires à l’exemple du grand Nord Est, et va les concentrer dans les grandes agglomérations instaurant de fait plus de flexibilité et des mobilités forcées.
C’est dans ce sens que la direction bâtit les parcours professionnels, les plans de formations et les Plans Développements Individuels. Etonnement, il n’y a aucune transmission de compétences qui se perdent du fait des départs en retraite.

Pour la maitrise de nos activités…

La sous-traitance est omniprésente. Elle impacte l’ensemble des activités d’Orange, mais c’est dans les métiers de production en DO (centres d’appels, unités d’intervention) qu’elle est la plus massive. En UAT, près de ¾ des flux sont sous-traités, la construction du réseau FTTH et les installations clients sont sous-traitées à près de 100%, et la boucle locale est sous-traitée à plus de 70%.

Les politiques d’appels d’offres des opérateurs – dont Orange est l’acteur dominant – sont axées sur des logiques d’enchères qui tirent les prix vers le bas, ayant des conséquences sociales et industrielles désastreuses.
Dans le domaine réseau, l’organisation de la sous-traitance en cascade accentue le dumping social (plus de recours à des travailleurs détachés) et des zones de non droits dans certaines entreprises (atteintes à la dignité humaine, non-respect de la sécurité, des droits des salariés,..). Orange, donneur d’ordre, a sa part de responsabilités dans cette situation. Nous sommes loin des engagements RSE et de la raison d’être de l’entreprise, preuve, in fine, que le financier prend toujours le pas sur le social.
Ce recours à une main d’œuvre peu qualifiée impacte également notre capacité à construire et à exploiter les réseaux cuivres et FTTH. Aujourd’hui, des industriels s’inquiètent des malfaçons sur la construction du réseau FTTH, les retards de délais de raccordement, une augmentation des réclamations clients insatisfaits…
La CGT et nombreux élus locaux dénoncent l’abondant et le désengagent d’Orange dans de nombreux territoires où les situations deviennent de plus en plus critiques.
La CGT s’inquiète d’une politique de baisse de 15% des effectifs en unités d’intervention d’ici 2022, avec à peine 1 remplacement sur 5 qui va accroître la présence de la sous-traitance.
Elle exige lors de la négociation GPEC un changement d’orientation. La direction doit cesser d’aborder l’emploi sous le seul angle des plans d’économie.
La CGT réclame des moyens pour pouvoir faire face à des aléas climatiques toujours plus nombreux et violents.
Il est urgent de recruter des jeunes, et particulièrement des techniciens pour garder la maîtrise des réseaux. L’entreprise doit mesurer les conséquences du dumping social qu’elle opère sur les métiers du réseau, participant ainsi à sa paupérisation. La CGT réitère sa demande d’ouverture d’assises de la sous-traitance pour traiter de toutes les problématiques des salariés des sous-traitants.

(…)

Un climat social qui se dégrade dangereusement…
Les effectifs baissent massivement et les embauches sont en deca des réels besoins. Les nombreuses alertes (rapport des médecins, DGI, droit de retrait,..) attestent d’un retour de la souffrance au travail. Pourtant, les emplois garantissent aux salariés de bonnes conditions de travail. Orange doit embaucher pour répondre aux besoins exprimés dans les services.
La direction doit cesser d’utiliser les salariés comme des variables d’ajustement.

La CGT exige :
• Un plan d’embauches urgent et ambitieux en priorité pour les jeunes,
• 32 H Travailler toutes et tous, pour travailler mieux
• Le remplacement de tous les départs,
• La ré-internalisation de toutes les activités et des emplois sous-traités.

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Cadre

Flash Cadres 826

Une société unie et fraternelle

L’école publique et laïque n’est pas faite que pour apprendre à lire, écrire et compter. C’est un lieu où toutes et tous accèdent au savoir, à la culture et à la réflexion et ce quelque soit son origine. Il ne s’agit pas seulement d’apprendre par cœur des textes et des maximes. Il s’agit de donner, à tous les jeunes, les moyens de maîtriser leur avenir. Il s’agit d’apprendre à développer leur esprit critique et leur propre réflexion. C’est la condition, sine qua non, pour devenir citoyen et faire vivre la démocratie dans son pays, dans le monde et ce dans le respect de chaque individu et de ses croyances personnelles.
C’est en ces valeurs que des professeurs, tel que Samuel Paty, croient et c’est pour cela qu’ils font ce métier. S’attaquer à l’un d’entre eux, c’est s’attaquer à toutes celles et ceux qui portent une République unie et fraternelle, diverse et respectueuse, éclairée et apte au débat démocratique. L’intégrisme, quel qu’en soit la religion, ne peut qu’aboutir à l’obscurantisme et au recul de la démocratie.
Parce que c’est le devenir même de la République et de notre Nation qui est en jeu, et avec elles une part de celui du monde, que nous appelons l’ensemble des citoyens à réfléchir et débattre sur la nécessité d’une Ecole Publique et laïque forte, formant des citoyens libres et égaux entre eux, accessible à toutes et à tous, en tout point du territoire.

Maitriser nos activités !
Satisfaire les marchés financiers via les dividendes (soit un milliard d’€ d’économies sur le dos des salariés), raison d’être d’Orange ?
La crise sanitaire bouleverse toutes les prévisions stratégiques sauf celles d’Orange et de son plan « Engage 2025 » ou plutôt « Dégage 2025 » !
La CGT dénonce les restructurations qui consistent toutes à réduire les effectifs (-11% et -8.400 ETP d’ici 2022) et flexibiliser encore le personnel restant, en externalisant et digitalisant toujours plus.
La CGT exige un plan d’embauches ambitieux de jeunes, le remplacement de tous les départs, la ré-internalisation des activités/emplois sous-traités, omniprésents dans les centres d’appels et l’intervention client : ainsi la construction du réseau FTTH et des installations clients sont sous-traitées à près de 100%.

Le Handicap n’est pas un affichage !
Orange compte 5000 salariés en situation de handicap répondant ainsi au taux légal du 6% d’emplois, dont 56% ont plus de 55ans !
Des négociations triennales se sont ouvertes avec des propositions de la direction en deçà des accords précédents: pas de lisibilité budgétaire, des données non chiffrées, pas de continuité du TPSH dans les conditions actuelles, pas de moyens pour lutter contre les discriminations etc. La CGT propose un recrutement à hauteur de 3,4% ou a minima de 150 CDI, de 360 alternants, la création de cursus de professionnalisation spécifiques, le renforcement des correspondants handicap et de la Mission Insertion Handicap, des formations de sensibilisation pour les managers et les salariés, un plan de fin de carrière adapté, un plan de préventions et d’actions contre les discriminations, la mise en œuvre du

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Vie au travail

Relation Client : FUSION SCO-UAT Le retour des réorganisations de grande ampleur…

Il y a quelques années, la direction de la Relation Client DRCGP mettait en place les Parcs clients afin d’être plus efficace dans le traitement des demandes clients. L’objectif était de développer les synergies locales (AD-SCO-UAT-UI) en ajoutant de la proximité géographique dans le but d’obtenir une satisfaction client (NPS) à 40.
Puis il y a eu la Prise En Charge Exemplaire du client appelé PEChE, présentée comme l’un des axes stratégiques d’Essentiel 2020 : la prise en charge de l’appel de bout en bout.
Sans remettre en cause la stratégie globale de l’entreprise, qui consistait à accompagner la baisse des effectifs et à faire sous-traiter de plus en plus d’activités, aujourd’hui, en pleine crise COVID et organisation du travail dégradée, l’entreprise a présenté au CSE Central son projet de fusion des SCO et UAT dans le but… d’atteindre l’Excellence et un NPS à 40 en 2025.
Dans un 1er temps, le projet consiste à fermer des activités (mail, e-tchat, fluidité), de mettre en réseau national les flux Front et Back et de créer le métier de spécialiste. Dans les DO, les Unités de Service Client (USC) devraient être créées.
Ce projet doit se décliner jusqu’à horizon 2023.

Des économies considérables !
Ce projet s’inscrit pleinement dans le nouveau plan Engage 2025 dont l’un des axes majeurs est de réaliser 1 Milliard d’euros d’économies supplémentaires par rapport à Essentiels 2020. La réduction des coûts est le principal objectif de cette fusion.
En accélérant la digitalisation et l’Intelligence Artificielle(IA), en gérer les flux Front et Back nationalement, la direction met tout en œuvre pour transférer plus facilement les activités à la sous-traitance au fil des départs non remplacés. Pour les salariés, c’est l’augmentation de la polyvalence, de la productivité en perspective dans un contexte NAO 2020 de modération salariale.
L’emploi est une nouvelle fois le grand perdant de ce type de réorganisation avec des économies considérables réalisées sur le dos du personnel.
On connait la suite, les économies réalisées iront directement dans la poche des actionnaires puisqu’il est prévu de distribuer 2 Milliards de dividendes cette année.
La CGT refuse de cautionner une stratégie qui contribue à accentuer la crise sociale !

Qui seront les premiers impactés par ce projet ?
En passant de 9 SCO et 5 UAT à 5 Unités Service Client, les Etats-majors et Codirs des unités seront les premiers impactés par le projet. Des activités nationales mail, e-tchat et fluidités vont être arrêtées et le SAV Pro réalisé en UAT va être transféré en AG Pro/PME.
La CGT se battra pour que chaque salarié se voit proposer une activité sur son lieu de travail.

Quelles perspectives pour les salariés ? Téléverser le tract
Pour vendre son projet, la direction met en avant les perspectives d’évolutions professionnelles offertes aux salariés.
De 60 activités, il en ressortira 3 métiers :
• métier du Front : commercial et technique
• métier du Back : gestion, suivi de livraison, réclamations et recouvrement
• spécialistes : experts dans les moments de vie du client sur l’installation, les pannes et les mauvaises surprises. 12 activités composent les spécialistes telles que les PEC, AT demain, Experts Mobiles, N3 AC Home,…
A horizon 2023, la cible est de 1000 salariés spécialistes dans les USC. Le métier sera positionné en D/D-Bis offrant des perspectives d’évolution de carrières aux collègues. L’accord ARCQ a généré beaucoup d’insatisfaction et très peu de perspectives d’évolution et de reconnaissance. Dans ce projet, bon nombre de salariés vont changer de métier. Quid de la perte de la PVC ? Prime de changement de métier ? Avec ARCQ, on repasse de base ?

Et si on faisait autrement ?
La CGT estime qu’on pourrait faire autrement et prendre du recul face au quotidien que vivent les salariés. Et si on cherchait pourquoi il y autant d’insatisfaction ? Si on cherchait les causes racines ? Si on ré-internalisait les activités et créait les emplois nécessaires supplémentaires?

VERS UNE EXPERTISE
Face à l’ampleur du projet et l’impact sur les activités, dans les services et sur les salariés, les élus du CSE Central ont voté une expertise sur ce dossier. Elle va permettre de mettre en lumière beaucoup de zones d’ombres, bien évidemment si l’entreprise joue le jeu et communique à l’expert les éléments demandés. Affaire à suivre…

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