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Inquiètude sur la façon dont s'organise la transition du RTC vers le "tout IP"

La CGT s’inquiète de la façon dont s’organise la transition du RTC vers le « tout IP »

Cet été, Orange a annoncé la fin de la commercialisation des offres ayant pour support le réseau RTC. C’est une page d’Histoire qui se tourne avec la disparition d’une technologie, celle de la « ligne fixe » telle que nous l’avons connue, avec le basculement sur l’IP. C’est en France que la commutation temporelle a été inventée et développée sous l’impulsion de la puissance publique. À l’heure où le service public est attaqué de toutes parts, la CGT rappelle que c’est sous l’égide de l’Etat et des PTT que la France s’est dotée du réseau de télécommunications le plus performant au monde permettant à chaque citoyen, où qu’il réside, de bénéficier du même service et au même prix. Ce n’est pas non plus un hasard si c’est à cette période que notre pays a connu son «âge d’or» des Télécoms en étant classé régulièrement premier pays au monde en termes d’accessibilité réseau.

Aujourd’hui, la CGT déplore qu’à l’ «ère de l’IP», la France soit classée 51ème (classement Akamaï Technologies 2017) et connaisse une «fracture numérique». Et ce n’est évidemment pas la technologie de la Fibre qui en est la cause. La logique de service public qui a pour ambition la couverture de tous les citoyens a été supplantée par la logique financière dont les principaux objectifs restent la maitrise des coûts et la rentabilité. La CGT souligne que, ces 15 dernières années, les 44 milliards de dividendes versés aux actionnaires par les opérateurs Télécoms (plus de la moitié par Orange) auraient permis de connecter deux fois tous les foyers français en IP avec un support fibre optique.

À l’heure de la FTTH et de la 5G, on ne peut alors que s’étonner du choix de la direction d’Orange d’annoncer une hausse du dividende en 2019 et la baisse de nos investissements. Pourtant, l’avenir de l’entreprise passe aussi par une forte politique d’investissements.

En 2012, la CGT avait dénoncé l’éviction de la question industrielle dans le plan Très Haut Débit. Nous ne pouvons qu’en constater les dégâts aujourd’hui. Chez Orange, de nombreux départs sont non remplacés et les compétences perdues mettent en péril notre capacité à gérer la fin de vie du RTC afin d’assurer une transition dans de bonnes conditions. Faute d’investissements suffisants, de salariés formés, de pénurie de fibre optique, tous les plans de déploiement (privés ou publics) cumulent des retards importants voire sont en panne sèche dans les pires situations. C’est pourquoi, la CGT continuera d’oeuvrer pour que chaque citoyen puisse bénéficier des technologies les plus performantes.

C’est en ce sens que nous avons demandé d’inclure à la négociation GPEC un plan FTTH avec le recrutement de salariés en interne formés sous le statut Orange afin de pourvoir aux 20 000 emplois manquants dans le domaine de la FFTH.

Revendication que nous ne lâcherons pas !

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International

À quand une Europe du numérique ?

Chaque jour, l’actualité nous confirme l’hégémonie croissante de grands acteurs, non européens, sur le monde numérique ainsi que l’abandon des politiques et chefs d’entreprises face à cette situation. Après PSA, Renault choisit Androïd pour équiper ses voitures, les banques – dont Orange – cèdent à Apple et utiliseront le service Apple Pay. Bercy est en train de négocier la vente à un fond chinois de notre pépite Lixens, entreprise de semi-conducteur spécialisée dans le domaine de la sécurité et de l’identité. Orange n’est pas en reste des partenariats passés avec Huawei : Gestion du Cloud Orange, principal fournisseur pour la future 5G et des équipements coeur de réseau, futur constructeur d’une partie de notre réseau FTTH.

Au Hello Show, Orange a confirmé que l’assistant personnel Djingo, réalisé en partenariat avec Deutsche Telekom, sera équipé d’une intelligence artificielle IBM et d’un environnement Amazon. Ces quelques exemples pris dans l’actualité ces dernières semaines marquent le poids prépondérant de ces grands acteurs, mais surtout le manque d’alternatives au niveau européen. Faute d’un projet industriel européen ambitieux, les entreprises européennes (Alcatel, Nokia, Erikson, Siemens mobile …) ont été laminées. Dans l’automobile de demain, il y aura plus de valeur dégagée par l’exploitation des données de mobilité que par la fabrication de voitures. Cette perspective attire toutes les convoitises. Les GAFA détiendront bientôt plus d’informations sur nous que l’Etat.

Il est impératif de changer de cap et de développer les coopérations afin de créer une véritable Europe du numérique où les enjeux de démocratie doivent prendre le dessus sur les enjeux purement économiques. Cela pose la question de la maitrise publique de la gestion des données pour garantir le respect des droits et des libertés individuelles mais aussi celle du développement du numérique/AI afin qu’il ne se fasse pas au détriment de l’Humain.

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Non classé

Toutes les raisons de se mobiliser mardi 5 février 2019 à Orange

Depuis plusieurs années, la politique économique et sociale menée par le groupe vise à favoriser le capital au détriment du travail. Cela se traduit par des versements de dividendes toujours plus importants et des salaires toujours plus compressés.

Négociations salariales 2018, ARCQ, la prime de fin d’année, les salariés d’Orange ne sont pas reconnus par l’entreprise. Dans tous les services, le constat est le même : les ressources manquent et la sous-traitance est loin d’assurer de façon satisfaisante les activités qui lui sont confiées.

Pour la CGT, il y a urgence à se mobiliser pour inverser cette politique et gagner sur l’emploi, les salaires et les conditions de travail. Il faut aujourd’hui passer à un niveau supérieur de mobilisation à Orange, pour que les salariés bénéficient enfin du fruit de leur travail. La CGT appelle les salarié-e-s d’Orange à se mobiliser ensemble par la grève et les manifestations pour obtenir :

L’ouverture immédiate des négociations salariales 2019 pour :

● L’augmentation des salaires et la mise en place du 13ème mois
● Une réelle reconnaissance des qualifications.

Une politique d’emploi ambitieuse avec :

● Des recrutements, nécessaires, par territoire, afin de garantir la réponse aux besoins des usagers, permettant l’amélioration des conditions de vie et de travail,
●L’embauche des apprentis, CDD, intérimaires… qui en font la demande,
●La ré-internalisation des activités et des salariés de la sous-traitance,
●L’amélioration des conditions de travail notamment par l’utilisation des gains de productivité afin de réduire le temps de travail à 32h et ainsi améliorer les conditions de travail,
●Une stratégie d’investissement productif au service du droit à la communication.

De nouveaux droits du travail dans l’entreprise :

● La mise en place de droits nouveaux d’intervention des salariés dans les choix stratégiques de l’entreprise,
● Un nouveau statut du travail salarié avec des droits attachés à la personne et transférables d’une entreprise à l’autre.

La CGT appelle les salariés d’Orange à se mobiliser, sur tous les lieux de travail pour réussir la grève et les manifestations le mardi 5 février 2019 et débattre des suites à construire dans la durée.

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Cadre

Flash Cadres N°795 : Un 5 février pour agir

2019 débute fort pour les cadres ! L’AGIRC, la retraite com-plémentaire des cadres du privé, se fond dans le nouveau régime unifié. Une redéfinition du statut cadre devait être négociée depuis 2015. Or le patronat s’obstine à refuser toute définition interprofessionnelle de l’encadrement pour mieux décliner l’arbitraire entreprise par entreprise.
Dans un contexte où les questions salariales libèrent la paro-le, le gouvernement et le patronat jouent la division du sala-riat pour mieux protéger les 1%. La prime de fin d’année, quand elle est octroyée, exclut les cadres du montant maxi-mum au prétexte qu’ils gagneraient trop, alors que les dividendes atteignent des records. Cette logique ac-croît le divorce entre les directions d’entreprise et l’encadrement au moment même où sa mobilisation est requise pour mettre en place les transformations numériques. La réduction des coûts et les réorganisations incessantes remettent en cause le sens et le contenu des missions et démotivent la volonté de maintenir la qualité d’un service public déjà abimé.
La défiance envers les institutions, les politiques et directions trouve des modes d’expressions qui peuvent mener au pire. Les cadres, au travail, sont témoins de ce délitement du vivre ensemble, voire de la démo-cratie. Pour sortir de la crise, la remobilisation de l’encadrement, indispensable, passe par la reconnaissan-ce du professionnalisme et des qualifications. 2019 s’ouvre sur des attentes fortes d’une réelle écoute et de nouvelles possibilités de mobilisation collective. Retraites, salaires, statut de l’encadrement… la CGT-Fapt et son Union Fédérale des Cadres mettent toute leur énergie pour que les cadres retrouvent la maîtrise du sens et du contenu de leur travail. La mobilisation du 5 février 2019 sera l’occasion de faire entendre nos exigences.

Consultation sur les salaires
Les salariés d’Orange produisent de plus en plus de richesse, pourtant leurs salaires subissent un tassement continu et trop de cadres sont encore en dessous du plafond de la Sécurité Sociale (3377 € brut). La direction procède à un siphonage de la richesse pour les actionnaires, pénalisant la part de l’investissement et des salaires dans la valeur ajou-tée.
Chaque année, 4 000 suppressions de poste met-tent sous tension les salariés, subissant hausse de la charge de travail et baisse mécanique du budget des augmentations salariales. En 2018 malgré les 1,8 Mds d’euros de dividendes reversés, la direc-tion n’a pas voulu trouver d’accord et décida une augmentation bien en deçà de l’inflation.
Pour contrer cela, la CGT mène une consultation dans les services visant à construire avec les sala-riés le rapport de force et les revendications qu’elle portera en 2019. Merci pour vos réponses !
Arc-bouté
De l’avis même des managers et des ressources humaines en local, qui sont confrontés aux diffi-cultés en première ligne, l’accord sur la reconnais-sance des compétences et des qualifications (ARCQ) est impossible à mettre en oeuvre, recou-pant l’analyse des négociateurs CGT qui avaient refusé de signer.
Une organisation, signataire de l’accord, a récem-ment demandé sa renégociation car elle estimait qu’il y avait tromperie sur la marchandise.
Et pour cause, la direction se sert de cet accord pour déformer les métiers et procéder à une réor-ganisation déguisée de l’entreprise, tout en ralentis-sant le processus de reconnaissance salariale.
La direction reste bloquée sur ses positions et joue la montre en proposant de rédiger un document « repères » expliquant les modalités 2019 pour toute solution.

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Cadre

Flash Cadres N°794 : L’avenir est à nous !

A l’aube de l’année 2018, l’Ugict-CGT présentait ses voeux avec la signature de son congrès : « Rien n’est écrit d’avance ». Alors que l’année écoulée a, sans nul doute, affir-mé le sens de ce slogan, souhaitons-nous pour 2019, une an-née riche en luttes et en avancées sociales pour toutes et tous.
Si les contradictions de l’automne, dans la rue, les ronds points et les entreprises ne rencontrent à ce stade qu’un simulacre de débat national, fut-il présenté en grand, il est saisissant d’en-tendre le ministère des finances préparer son recul sur la taxe d’habitation « pour les 20 % de français les plus riches ».
Cela signifierait que le seuil de « richesse » selon ses propres critères, serait fixé à 2 500 € pour une personne seule ? Au-delà du commentaire sur un véritable reniement, comment ne pas inter-préter, en parallèle, la défense bec et ongle de la suppression de l’ISF comme un partage de la pénurie par le plus grand nombre ? La mise en opposition des plus modestes avec celles et ceux qui ont des revenus à peine supérieurs est évidente, surtout lorsque l’on fait le détail des an-nonces gouvernementales dans la période. Le mépris social n’est ni une posture, ni un style de gouvernance. Lorsque François Guizot déclarait « Enrichissez-vous… », il faisait, clairement, référence à une vision censitaire de la vie politique au service de l’accaparement des richesses d’un tout petit nombre…
La question n’est pas tant de rejeter ou non les questions idéologiques, mais bien de réaffirmer en ce début d’année, l’urgence à construire des propositions alternatives, préalables à tout pro-grès social.

Surcompensation sans compensation
À Orange, comme le confirment les rapports des médecins du travail ou de l’Institut des Métiers, la pression exercée sur le management de proxi-mité augmente d’autant que les objectifs sont plus ambitieux et traités de façon normative, ignorant la réalité du terrain, sans accompagne-ment de l’attrition de certains services, ni de mise en perspective de l’avenir.
Même si les pratiques managériales se veulent plus ouvertes et portées sur la confiance, le ma-nagement de proximité se fragilise et poursuit sa désincarnation. Si certains vont bénéficier d’un effet d’aubaine et pourront relâcher la pression, la plupart vont se retrouver en situation de sur-compensation de leurs propres objectifs, ris-quant le burn-out, pour accompagner les équipes vers l’atteinte d’objectifs mal proportion-nés, le tout sans compensation salariale, ni re-connaissance.
Primé.e.s ?
Le 24 décembre dernier, la CGT a interpellé le PDG d’Orange afin que le montant de la prime exceptionnelle soit réévalué et que tous les per-sonnels puissent en bénéficier. D’une part la CGT ne considère pas que les cadres soient des nantis, et d’autre part à peine 20 000 salariés ont pu en bénéficier (1 000 € pour ceux à moins de 25 000 € brut/an et 500 € à moins de 30 000 € brut/an). Relevons, au passage, que calculer une prime défiscalisée sur un salaire brut parti-cipe presque de la provocation. Dans sa réponse du 26 décembre, S. Richard renvoie à une écoute et une attention commune pendant les négociations salariales qui devraient s’ouvrir, il est temps ! Rappelons que la direction porte, seule, l’échec des négociations 2018. Face à un mécontentement salarial grandissant et à une inflation 2018 à 2%, la CGT ne se contentera pas de miettes !
Branche Télécoms

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