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Engage 2025 : La raison d’être d’Orange, satisfaire les marchés financiers

Orange a présenté, hier, son nouveau plan stratégique, Engage 2025. Sur certains aspects ce plan est un copié-collé des plans précédents : croissance sur OMEA (Afrique) et sur OBS (business services), plan d’économie drastique sur la zone Europe, principalement sur la France qui portera la quasi-totalité des destructions d’emplois (-3 000 à 4 000 par an).

Après des années de destruction de sa capacité d’innovation et de sa recherche et développement, Orange est en panne de nouveaux relais de croissance sur ses marchés traditionnels, ce sont donc une nouvelle fois les salariés qui vont servir de
variable d’ajustement.

Sur le volet infrastructures, ce plan marque une rupture avec la création de TowerCo (filiales où sont logées les antennes mobiles) et de FiberCo (idem sur les prises fibre optique) sur toutes ses géographies. Si Orange en garde dans un premier
temps la propriété, rien n’est à exclure quand à la future structure actionnariale de l’ensemble.

C’est l’amorce de la volonté de séparation réseau- service qui se met en œuvre et qui fait courir à terme un risque industriel immense pour l’entreprise. La force d’Orange aujourd’hui est sa capacité à délivrer des offres intégrées (réseau-service) et ainsi d’assurer une qualité de service différenciante, notamment face aux géants du numérique, les GAFAM.

Sur le plan financier, malgré la bosse d’investissement due au déploiement de la fibre et de la 5G, Orange maintient « a minima » son dividende à 70 centimes d’euros quand d’autres opérateurs européens font le choix de le diminuer. De fait, le dividende sera donc payé en partie ou totalité par l’endettement sur les deux prochaines années, ce qui obérera inévitablement les capacités du groupe à investir dans les services pour continuer à développer ses activités.

Malgré une raison d’être orientée vers les marchés financiers, le message envoyé par la bourse, hier, est clair : investissez moins, vendez encore plus vite vos actifs réseaux et réduisez encore plus vite vos coûts et vos effectifs. En clair : détruisez
l’entreprise et sa capacité de développement pour nous verser nos dividendes. Il est urgent de sortir de cette spirale infernale et de mettre en place une politique industrielle, avec une vision d’avenir sur les nouveaux réseaux et services.

Pour la CGT, la raison d’être d’Orange doit être de développer ses réseaux et services afin d’offrir une qualité de service et garantir un aménagement du territoire cohérent, permettant de satisfaire les besoins des usagers. Cela passe par une appropriation publique (par les salariés, les citoyens et les élus), démocratique, des choix stratégiques dans le secteur des télécoms.

La CGT, avec le personnel d’Orange, est mobilisée à partir aujourd’hui dans le cadre de la journée d’action interprofessionnelle qui débute, ce jeudi 5 décembre, pour défendre le système de retraite par répartition, une autre répartition des richesses produite par le travail et la mise en place d’une réelle stratégie de développement industriel.

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Inter-générationnel

Mobilisons-nous le 5 décembre pour un système de retraite solidaire

La CGT, avec d’autres organisations syndicales, appellent l’ensemble des salariés du secteur privé comme du secteur public, des retraités, des privés d’emploi, des jeunes, à une grande journée de mobilisation le jeudi 5 décembre pour réclamer le retrait du projet de réforme des retraites par points.

Salariés d’Orange, Tous Mobilisés !
Cette réforme s’inscrit dans un contexte social tendu chez Orange. Les salariés sont mis à mal par des choix stratégiques de l’entreprise, purement financiers. Ces choix ont des répercussions l’emploi, les salaires, la reconnaissance, les conditions de travail, l’égalité salariale. Tous ces éléments sont au cœur des enjeux sur les retraites pour les salariés. Et ce, d’autant plus que le projet de réforme prévoit de calculer le niveau des pensions sur la totalité d’une carrière. Et cela change tout quant à la sécurisation des parcours professionnels en termes de droit à un emploi stable, à de réelles hausses de salaire, à une réelle évolution de carrière, à la préservation de la santé au travail..!
Quel que soit leur statut, les salariés d’Orange doivent se mobiliser massivement pour dire NON à ce projet de réforme qui ne fera que des perdants. Et oui à un système juste et solidaire !

(…)

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Actions

Plan Stratégique 2020-2025: Le grand absent de la campagne électorale

Le nouveau plan stratégique « Orange 2025 » qui doit succéder à « Conquête 2015 » et à « Essentiel 2020 ». Sa présentation – initialement prévue en juin 2019 – a été repoussée à la rentrée en raison du procès Tapie. Le nouveau plan stratégique sera donc finalement présenté début décembre 2019, soit juste après les élections professionnelles.

Ce calendrier rompt avec l’usage qui veut que les plans stratégiques soient présentés un an avant leur mise en œuvre. Simple hasard du calendrier ou volonté délibérée de ne pas interférer dans la campagne électorale ? Si dans l’esprit des salariés, le CSE se résume aux activités sociales et culturelles, en réalité 90% de son activité est concentrée sur les questions sociales et économiques. L’intégralité de ce nouveau plan stratégique a vocation à être mis en œuvre pendant la durée de la prochaine mandature.

Le rôle des Organisations Syndicales sera prépondérant, notamment sur tous les dossiers de réorganisations qui en découlent.

Un plan à risques pour l’emploi et la politique industrielle de l’entreprise, notamment sur le périmètre d’Orange France :

  • Lorsqu’on évoque la politique de l’emploi dans le futur plan stratégique, le PDG d’Orange cite deux exemples : Orange Pologne passé de 80 000 salariés à moins de 10 000 et Téléfonica (Espagne) passé de 70 000 salariés à 20 000. Du point de vue de la Direction, Orange France est en retard sur sa politique de destruction de l’emploi, d’ailleurs depuis le mois d’août 2019, les recrutements sont gelés. Un avant-goût du nouveau plan ?
  • Un risque industriel sur les réseaux : la stratégie de service sur Orange France, faute de moyens nécessaires, est un échec. Orange Bank et les services de domotique par exemple, n’apportent pas les relais de croissance escomptés. Une tendance lourde observée est celle de l’externalisation de nos réseaux. À commencer par les réseaux mobiles avec les premiers projets de cession d’une partie de ce patrimoine à des Tower Co. Ces orientations sont très demandées par les marchés financiers, car elles permettent de faire rentrer du cash dans une logique très courtérmiste. Laisser des réseaux aux mains des intérêts financiers serait un danger tant la maîtrise des réseaux représente un enjeu de démocratie pour l’accès à la communication.
  • Une « raison d’être », comme point d’appui à la stratégie de communication autour du nouveau plan stratégique déjà bien amorcé : avec un peu de « social washing » autour de l’inclusion numérique, un peu de « green washing » sur des projets qui ne sont qu’une adaptation à la nouvelle norme. Nous alertons sur le risque de substituer les enjeux sociétaux aux besoins sociaux, d’ailleurs, les salariés ne s’y trompent pas : là où la « raison d’être » est mise en place, 69% des salariés estiment qu’il ne s’agit que d’un élément de communication (source Les échos).

Ce que la CGT défendra dans les futurs CSE

  • L’humain et l’emploi au cœur du projet : Nous restons attachés à la relation humaine et à la proximité, aussi bien dans nos relations avec nos collègues qu’avec le client. Sans quoi, la promesse employeur « digital inside » pourrait très vite se transformer en « human inside ».
  • Une politique industrielle résolument axée vers la maîtrise de nos réseaux, le maintien des savoir-faire en interne, et la transformation de notre industrie aux exigences de notre temps, c’est-à-dire la fourniture de services vertueux, que ce soit en matière de protection des données, comme sur les questions environnementales.
  • La définanciarisation du mode de gestion d’Orange: La composition du Conseil d’Administration, hors représentants des salariés, compte 7 inspecteurs des finances sur 11 administrateurs. Cela pèse lourd dans les choix stratégiques de notre entreprise, tournée vers la génération de cash pour la satisfaction des marchés financiers.
  • Une vraie ambition en matière de Recherche & Développement pour fournir les réseaux et les services qui nous permettront de valoriser les réseaux de très haut débit que nous déployons dans une optique de développement durable. Il n’est pas inutile de rappeler que Orange dépense 80 millions d’euros en R&D quand les mastodontes du numérique, comme Amazon et Google, en dépensent 15 milliards.

Rien n’est écrit d’avance !

 

Cet article est lié à l'action : « Élections professionnelles à Orange du 19 au 21 novembre 2019 »

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Des Activités Sociales et Culturelles (ASC) autrement à Orange

Des ASC autrement…

Des ASC solidaires : Chacune et chacun doit pouvoir bénéficier d’une aide en fonction de ses revenus, de la composition de sa famille et des aléas de sa vie.
Des ASC de proximité : Favoriser des prestations au plus près du lieu de travail et de vie.
Des ASC accessibles : Chaque bénéficiaire doit trouver des prestations qui lui permettent d’accéder aux vacances, aux loisirs, à la culture et au sport… selon ses centres d’intérêts et ses moyens.

Le découpage des nouveaux périmètres des Comités Sociaux et Economiques (CSE) en grands territoires et par grandes directions métiers ne favorise pas la réponse à ces trois objectifs. Cependant, à la CGT, nous pensons qu’en associant la mutualisation à des structures de proximité et des outils informatiques adaptés, il est possible d’y répondre.

Nous vous invitons à télécharger notre tract sur les ASC, avec les propositions de la CGT.

Pour des activités socailes et culturelles de qualité, je vote CGT

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Reconnaissance des Qualifications : Quelle ARCQ...naque !

L’Accord Reconnaissance des Compétences et des Qualifications (ARCQ) a été signé le 20 janvier 2017 par la CFDT, la CFE-CGC et FO. Les évaluations ont quasiment toutes été réalisées et les retours du personnel confortent la CGT FAPT dans sa décision de ne pas avoir signé cet accord.

Les signataires ont accepté de faire un chèque en blanc à la direction et lui donner les pleins pouvoirs. Ainsi, elle a pu décider seule de la refonte des métiers et des nouvelles règles de reconnaissance professionnelle. Dès le départ la CGT a dénoncé le contenu de cet accord, éloigné des attentes des salariés.

Cet accord permet à la direction :

  • De fusionner, unilatéralement, 400 métiers vers 120 métiers afin de mener à bien ses restructurations incessantes.
  • De s’affranchir de l’avis des Organisations Syndicales pour la définition et la mise en place des référentiels métiers qui sont loin de refléter la réalité des activités dans les services.
  • Une différence de traitement entre les personnels d’Orange à égalité de compétences et de qualifications et à équivalence de grade et de groupe CCNT.
  • De mettre en difficulté les managers en les obligeant à appliquer des quotas sur les mesures prévues par l’accord, faute de budgets suffisants.
  • De distiller au compte gouttes les promotions pour les salariés n’ayant pas pu en bénéficier depuis + de 10 ans (25% du personnel est concerné).
  • La mise en oeuvre d’un parcours du combattant pour obtenir une promotion à cause de la multiplicité des compétences à acquérir, les différents paliers à franchir et la mise en place des entretiens « regards croisés ».
  • De développer la polyvalence à outrance avec la fusion, voire la destruction de métiers, entrainant la perte de spécialisation, d’expertise et de sens du travail.

La CGT n’a pas signé cet accord !

Pour la CGT, la reconnaissance passe par :

  • La requalification des fiches de postes.
  • La reconnaissance de l’expérience, de l’ancienneté et de la formation.
  • La prise en compte des diplômes et l’institution d’un droit à la carrière.
  • La promotion par changement de grade ou de bande des salariés sans promotion depuis +de 10 ans
  • Le doublement du salaire garanti sur l’ensemble d’une carrière.
  • La garantie de l’accès à un déroulement de carrière identique entre les femmes et les hommes.
  • La reconnaissance des fonctionnaires par le changement de grade (seule augmentation de salaire prise en compte pour le calcul des retraites).
  • Un moratoire sur ARCQ et l’ouverture d’une négociation sur la reconnaissance de qualification et la sécurisation des parcours professionnels

La direction a plus d’une corde à son ARCQ !

A l’approche des élections professionnelles et sentant le mécontentement du personnel monter dans les services, une organisation syndicale a retiré sa signature. Quel impact pour les salariés ?

Aucun. Le retrait de la signature n’a aucun effet sur la validité de l’accord, ce qui signifie qu’il continuera à s’appliquer jusqu’en 2021. Pour la CGT, c’est pendant la négociation qu’il y a nécessité d’agir, afin de faire pression sur la direction pour gagner un meilleur accord répondant aux revendications du personnel et non une fois que les accords sont appliqués. Quels enseignements retenir ?

C’est avant de signer qu’il faut réfléchir…pas après !

Pour que mon travail compte, je vote CGT

      

 

Cet article est lié à l'action : « Élections professionnelles à Orange du 19 au 21 novembre 2019 »

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